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La Bourse de Paris clôture en baisse. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'indice CAC 40 a reflué de 10,32 points à 5.141,80 points, dans un volume d'échanges étoffé de 4 milliards d'euros. La veille, il avait fini en repli de 0,29%. Après des premiers pas à l'équilibre, la Bourse de Paris s'est rapidement installée dans le rouge et y a passé toute la séance sans dévisser non plus.
"L'escalade des tensions entre les États-Unis et la Chine joue défavorablement sur le moral des marchés" a souligné Andrea Tuéni, un analyste de Saxo Banque. "Jusqu'ici les réponses de la Chine aux annonces américaines avaient été relativement timides mais aujourd'hui, leurs annonces sont très claires et cela alourdit encore l'environnement morose", a-t-il ajouté.
Quelques heures après la publication mardi 3 avril par l'administration Trump d'une liste provisoire de produits chinois importés susceptibles d'être soumis à de nouveaux droits de douane, Pékin a répliqué avec sa propre liste visant des importations américaines du même montant annuel - 50 milliards de dollars -, dont des produits majeurs tels que le soja, l'automobile et l'aéronautique.
"Les valeurs technologiques restent en outre malmenées, après une série de mauvaises nouvelles pour le secteur", a complété M. Tuéni. "Malgré cette ambiance assez lourde, les marchés européens ne résistent pas trop mal, notamment parce que le poids des valeurs technologiques est moins important qu'aux États-Unis", selon lui.
"Ils n'ont toutefois pas réussi à tirer leur épingle du jeu alors que les indicateurs du jour n'étaient pas mauvais, notamment les chiffres ADP de créations d'emplois dans le secteur privé aux États-Unis" en forte augmentation en mars "ce qui est de bon augure avant le rapport mensuel sur l'emploi américain attendu vendredi", a noté le spécialiste.
En zone euro, le taux d'inflation annuel y a bondi en mars à 1,4% contre 1,1% en février, selon une première estimation. Les commandes industrielles ont augmenté moins que prévu en février et la croissance de l'activité dans les services (indice ISM) aux États-Unis a légèrement ralenti en mars.
Matières premières sous tension
En matière de valeurs, le secteur des matières premières a fait les frais des tensions commerciales : ArcelorMittal a perdu 3,72% à 24,72 euros et Eramet 3,90% à 110,90 euros. Les titres technologiques n'ont pas réussi à redresser la tête. STmicroelectronics a reculé de 2,24% à 17,04 euros et Soitec de 1,40% à 56,40 euros.
LafargeHolcim a cédé 1,16% à 43,48 euros alors que Thomas Schmidheiny, l'un des principaux actionnaires du groupe, et Bertrand Collomb, l'ancien patron de Lafarge, ont décidé de quitter le conseil d'administration à l'issue de la prochaine assemblée générale. Peugeot SA a gagné 0,44% à 19,52 euros. Le groupe a annoncé mercredi 4 avril une augmentation de ses capacités de production de véhicules utilitaires sur son site britannique de Luton et l'abandon de la plateforme Renault (-1,74% à 94,74 euros) pour ses modèles Opel et Vauxhall Vivaro.
LDC a progressé de 4,65% à 135 euros. Le groupe français (allié avec le groupe saoudien Al-Munajem et la coopérative Terrena) est candidat à la reprise du volailler finistérien Doux, dont le tribunal de commerce de Rennes a ordonné mercredi 4 avril la liquidation judiciaire, assortie d'une poursuite de son activité jusqu'au 31 mai. Argan a bénéficié (+0,81% à 39,70 euros) de l'annonce d'une hausse de 21% de ses revenus locatifs au premier trimestre et de la confirmation de son objectif de croissance pour l'année en cours.
Gensight Biologics a plongé de 47,71% à 2,97 euros après que le groupe a publié mardi des résultats surprenants d'un essai de phase III dans une maladie oculaire rare : sa thérapie génique a amélioré la vision des deux yeux des patients, alors qu'un seul œil avait été traité. Vente-unique.com, pour son premier jour de cotation à la Bourse de Paris, s'est replié de 2,99% à 10,38 euros.