>>Un marathon planétaire de festivités sous haute sécurité
Des coureurs participent au premier marathon international à Téhéran, en Iran, le 7 avril |
"Dès le début, il n'était pas question que la compétition soit mixte", a déclaré sur place le ministre des Sports, Massoud Soltanifar, cité par les médias iraniens.
"Je me suis enregistrée, mais j'ai abandonné. J'ai repris mes 500.000 rials (15 dollars) de frais de participation parce que j'ai été déçue qu'ils aient changé le trajet", a déclaré Nassim, une architecte de 34 ans.
"Je ne suis pas coureuse professionnelle, mais avec mes amies on voulait participer à ce premier marathon. Je pensais qu'il était mixte mais j'ai vu ensuite qu'ils ont séparé les trajets et que les femmes n'étaient pas autorisées à courir dans la rue mais seulement dans le grand stade Azadi", a-t-elle ajouté. "Ce n'est plus un marathon".
Pour sa part, Shima âgée de 29 ans, affirme que la séparation des hommes et des femmes n'était "pas inattendue".
En Iran, le sport féminin et masculin est séparé et les femmes ne sont pas autorisées à aller dans les stades notamment lors de compétitions de football.
Lors de ce premier marathon international, les femmes ont fait un petit marathon de dix kilomètres dans l'enceinte du stade Azadi sans la présence des hommes.
Mais tout le long du parcours du marathon masculin entre la place Azadi et le stade qui porte le même nom, des femmes et des jeunes filles encourageaient les participants.
"Je suis déçue de ne pas pouvoir faire les 42 kilomètres, je me suis entraînée pour. Je suis déçue, mais mon mari va faire le parcours et je vais l'encourager", a déclaré la Française Cécile Maceron, venue participer à ce marathon avec son mari Mathieu.
Malgré cette déception, plusieurs dizaine d'étrangers venus d'une quarantaine de pays, notamment des Français et des Hollandais, ont participé au marathon qui a été remporté par un Iranien, Mohammad Jafar Moradi.
Les autorités avaient annoncé la présence d'une trentaine de coureurs américains, mais finalement il y avait seulement un seul Irano-américain qui y a participé.
"Je viens courir mon premier marathon à Téhéran, avec beaucoup de plaisir. Le parcours était vraiment sympa, pas mal de monde sur les bords de la route. Pour un premier marathon c'est très réussie", dit pour sa part Thomas, un jeune avocat français de 22 ans qui vit à Téhéran depuis janvier.