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Un adolescent de 15 ans a été tué à Bondy le 26 février. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'homicide a eu lieu vers 17h00 à Bondy (53.000 habitants), ville populaire de la banlieue Nord-Est de Paris.
L'adolescent se trouvait à l'intérieur d'une maison de quartier quand un tireur qui était dans la rue l'a atteint, a indiqué le parquet de Bobigny.
Selon une source policière, deux hommes étaient arrivés à scooter, l'un avait mis pied à terre puis avait tiré sur l'adolescent. Puis ils avaient pris la fuite.
Le garçon a été touché à la poitrine, selon cette source.
Le parquet a précisé en début de soirée n'avoir "aucun élément sur le contexte" de ce drame. À ce stade, "personne n'a été interpellé", a-t-il ajouté.
"Ça aurait pu être mon fils"
Dans le quartier pavillonnaire où est situé la maison de quartier qui abrite un centre de loisirs et des activités d'aide aux devoirs, l'effroi et la tristesse dominaient vendredi soir 26 février.
Évoquant la victime, une mère de famille - en larmes - a témoigné : "Mon fils fait de la boxe avec lui. Il m'a appelé, il était dans le centre et m'a dit +mon copain est mort+. Ça aurait pu être mon fils".
"C'est un bon garçon, assidu à la boxe. Il ne faisait pas plus de bêtises que d'autres ados", a assuré cette habitante du quartier depuis plus de trente ans, évoquant "des jeunes qui se disputent entre eux et se croient dans un jeu vidéo pensant qu'ils ont droit à des vies en plus".
"À 15 ans, on ne devrait pas mourir", souffle un père de famille, dont le fils faisait également de la boxe avec la victime.
Comme lui, des habitants massés derrière le cordon de sécurité mis en place par la police partageaient entre eux des photos et vidéos du garcon, souriant lors de compétitions de boxe ou au centre de loisirs avec ses copains du quartier, et le disaient "serviable, gentil et doux".
"Un super gamin qui faisait de la boxe à un très bon niveau", abonde une animatrice du centre, qui ne travaillait pas vendredi et requiert l'anonymat.
L'enquête a été confiée à la police judiciaire de Seine-Saint-Denis.
En début de semaine, la région parisienne a été choquée par deux décès d'adolescents de 14 ans survenus en moins de 24 heures dans deux villes de l'Essonne distantes de 45 kilomètres.
Les deux meurtres, apparemment sans lien, sont survenus à chaque fois dans des rixes entre jeunes : une collégienne avait reçu un coup de couteau mortel lundi 22 février dans la petite ville de Saint-Chéron puis un garçon était mort poignardé mardi 23 février à Boussy-Saint-Antoine.
Un mineur de 16 ans ayant reconnu avoir porté le coup de couteau sur la collégienne de Saint-Chéron a été mis en examen pour meurtre et placé en détention provisoire jeudi 25 février. Cinq autres adolescents sont poursuivis.
Puis vendredi 26 février, un adolescent de 15 ans a été mis en examen pour le meurtre du collégien à Boussy-Saint-Antoine et placé en détention provisoire. Six autres mineurs, âgés de 16 et 17 ans, sont également poursuivis et ont été placés sous contrôle judiciaire.