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Dans un marché à Istanbul. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
La hausse des prix à la consommation, alimentée par la dépréciation de la livre turque, s'est établie à 1,64% sur un mois.
La flambée des prix concerne tout particulièrement la santé (+78,5% sur douze mois), le logement (+94,7%), l'hôtellerie et la restauration (+90,7%) et l'éducation (+107,1%), selon l'institut statistique turc.
"Le processus de désinflation a commencé", s'est réjoui sur le réseau social X le ministre turc de l'Economie Mehmet Simsek.
Selon les prévisions de la banque centrale turque, l'inflation s'établira à 43,5% fin 2024 et à 25,5% fin 2025. Cette dernière était passée de 38,2% en juin 2023 à 75,45% en mai, accélérant de manière quasi continue.
Cette flambée des prix est vue par les analystes comme la raison majeure de la débâcle du Parti de la justice et du développement (AKP, islamo-conservateur) du président Recep Tayyip Erdogan aux élections locales organisées fin mars.
Pour tenter de briser la spirale inflationniste, le gouvernement turc n'a pas relevé le salaire minimum au 1er juillet, autour de 520 USD, comme il l'avait fait les deux années précédentes.
Les chiffres officiels de l'inflation sont contestés par les économistes indépendants du Groupe de recherche sur l'inflation (Enag), qui calculent la hausse des prix à la consommation à 113,1% en glissement annuel.
AFP/VNA/CVN