Turquie et Europe de la Défense jettent une ombre sur une réunion de l'Otan

Les appréhensions américaines sur l'initiative de défense européenne et les tensions entre les États-Unis et la Turquie en Syrie jettent une ombre sur la réunion ministérielle de l'Otan mercredi 14 février et jeudi 15 février à Bruxelles, risquant de mettre à l'épreuve l'unité de l'Alliance.

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Les pays membres de l'OTAN.
Les pays membres de l'OTAN. Photo : AFP/VNA/CVN

Le secrétaire général de l'Alliance, le Norvégien Jens Stoltenberg, s'est fait mardi 13 février  l'écho des préoccupations américaines et a rappelé aux alliés européens les limites de leur initiative de défense.

"L'UE ne doit pas se substituer à ce que fait l'Otan" et elle ne doit pas fermer ses marchés de Défense aux Américains et aux autres pays non membres de l'UE, a-t-il averti à la veille d'une réunion des ministres de la Défence de l'Alliance.

"Cela n'aurait aucun sens pour l'UE et l'Otan d'entrer en concurrence", a insisté M. Stoltenberg. Le message se voulait une réponse aux inquiétudes exprimées par la délégation américaine dirigée par le secrétaire américain à la Défense Jim Mattis.

"Nous soutenons l'initiative européenne, à condition qu'elle soit complémentaire et n'enlève pas des activités et des besoins de l'Otan", a déclaré dimanche à des journalistes Katie Wheelbarger, chargée de la sécurité internationale au ministère américain de la Défense. "Nous ne voulons pas que l'UE enlève des moyens à l'Otan", a-t-elle répété.

Certains Européens ont été surpris, sinon agacés, par ce ton offensif. "Il a une vraie volonté de travailler ensemble et de le faire en confiance", a assuré un diplomate européen à Bruxelles.

"Il y a une complémentarité avec l'Otan. Les Européens n'ont aucune intention de duplication inutile ou d'acquisitions de capacités inutiles", a-t-il ajouté.

"Les Américains et les pays non membres de l'UE craignent que la coopération structurée permanente (CSP ou PESCO en anglais) limite leur accès aux marchés de la défense des pays de l'UE et privilégie les entreprises européennes", a expliqué un autre diplomate européen.

"S'ils veulent participer à la CSP sur un pied d'égalité, il faut une relation d'égalité, car les pays européens ne peuvent fournir d'équipements de défense sur le marché américain", a-t-il souligné.

AFP/VNA/CVN

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