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Le président américain Donald Trump, le 5 avril dans les jardins de la Maison Blanche. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
M. Trump donne pour la première fois une indication du futur contingent depuis son annonce surprise mardi qu'il souhaitait déployer l'armée le long de la frontière sud des États-Unis. Dès mercredi 4 avril, il a ordonné l'envoi de la Garde nationale mais sans fournir de précision.
À bord de l'avion présidentiel Air Force One, il a expliqué jeudi 5 avril qu'il "garderait probablement" ces milliers de militaires sur place, "ou au moins une grande partie", jusqu'à ce que le mur qu'il a promis pendant sa campagne présidentielle de 2016 soit construit.
Ce qui pourrait laisser présager un déploiement sur une longue durée, dont le coût est toujours en train d'être "examiné" par la Maison Blanche, a-t-il reconnu.
Le financement du mur, dont le coût est évalué à 18 milliards de dollars, a déjà donné lieu à un bras de fer entre républicains et démocrates lors de l'examen au Congrès du budget fédéral. Seulement un peu moins d'un dixième du coût a été accordé.
En envoyant la Garde nationale, le président républicain souhaite contenir l'immigration clandestine mais aussi accroître la pression sur le Mexique pour qu'il s'implique davantage en la matière.
Caractéristiques des prototypes du mur que souhaite construire le président américain Donald Trump sur la frontière avec le Mexique. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La relation entre les deux voisins "est intense et dynamique et présente naturellement des défis", a relevé jeudi 5 avril le président mexicain Enrique Peña Nieto, dans un communiqué.
Le président Trump a vivement pris à parti les autorités mexicaines cette semaine après la diffusion d'un reportage sur une caravane d'environ un millier de migrants originaires d'Amérique centrale traversant le Mexique avec l'intention d'entrer illégalement aux États-Unis.
Si l'effectif maximum de 4.000 militaires évoqué par Donald Trump était mobilisé, ce serait quasiment le double des forces armées américaines qui luttent actuellement contre les jihadistes en Syrie et environ la moitié de celles positionnées en Irak.
Parce que la Garde nationale est du ressort des gouverneurs, le Pentagone va devoir coopérer avec chacun des quatre États américains frontaliers du Mexique pour le déroulé des opérations.
La frontière américano-mexicaine s'étend sur plus de 3.100 kilomètres, dont un millier dispose déjà d'un mur.