>>Merkel s'engage à accélérer l'accord de libre-échange UE-Canada
>>L'Union européenne et le Canada s'apprêtent à conclure leur accord de libre-échange
Les Premiers ministres français Manuel Valls (gauche) et canadien Justin Trudeau, le 13 octobre à Ottawa. |
Les dirigeants européens et canadiens ont rendez-vous à Bruxelles le 27 octobre pour ratifier ce traité transatlantique de 1.600 pages, conclu il y a deux ans, qui doit être appliqué dès 2017.
"C'est un accord avec (le Canada) un pays progressiste, qui a un gouvernement progressiste", a jugé M. Trudeau lors d'une conférence de presse commune avec Manuel Valls, arrivé la veille à Ottawa.
Dans l'enceinte du Parlement canadien, le Premier ministre socialiste, "favorable au libre-échange", a abondé : le Ceta est "un bon accord. Il sera gagnant-gagnant, mutuellement bénéfique".
Des opposants poursuivent toutefois leur combat sur le Vieux continent pour empêcher son adoption, alors que l'accord de tous les parlements nationaux et du parlement européen est requis pour sa pleine mise en œuvre.
Si la justice allemande a levé le 13 octobre les derniers obstacles pour la ratification par Berlin, le Parlement de la Communauté française de Belgique a adopté la veille une résolution qui pourrait forcer ce pays à refuser le Ceta.
"Si dans une semaine ou deux, l'Europe est incapable de signer une entente commerciale progressiste avec un pays comme le Canada, avec qui l'Europe pense-t-elle faire affaires dans les années à venir ?", a critiqué Justin Trudeau.
Le moment est venu "pour l'Europe de décider à quoi sert l'Union européenne", a estimé le dirigeant libéral, élu il y a un an.
"Il serait quand même inconcevable que l'Union européenne ne soit pas capable de s'engager", a poursuivi Manuel Valls, soulignant par ailleurs le "désaccord très fort" de la France par rapport au traité de libre-échange en négociation entre l'UE et les États-Unis (Tafta).