Trois diplômes d’anglais, un brio inégalé...

Il y a huit ans, Nguyên Quôc Nam Anh battait le record de sa grande soeur : pas moins de trois diplômes internationaux d’anglais à son actif. Rencontre avec la fillette surdouée.

Nam Anh a obtenu le PET de Cambridge, la prestigieuse université britan-nique, à l’âge de sept ans, l’ECCE de l’Université américaine du Michigan à l’âge de huit ans et deux ans après, l’ECPE de ce même établissement prestigieux.
Nguyên Quôc Nam Anh vit à Hô Chi Minh-Ville, avec sa soeur, un père médecin et une mère comptable. Comme ses parents étaient très occupés, c’est sa soeur, Nguyên Quôc Nam Phuong, de cinq ans son aînée, qui l’a initié aux langues étrangères. Depuis cette période, la jeune fille a deux casquettes : grande soeur d’un côté et «professeur» de l’autre. Nam Anh dit elle même que c’est sa frangine qui l’a le plus influencée. Elle lui doit beaucoup, dans son apprentissage de l’anglais notamment.

Nguyên Quôc Nam Anh, (1er plan) et sa famille quand elle était petile.
Photo : CTV/CVN


Apprendre l’anglais avec l’ordinateur et des CD
La nature a doté Nam Anh d’un esprit vif et d’une intelligence hors du commun. Elle possède également une mémoire d’élé-phant. Déjà à trois ans, la fillette haute comme trois pommes apprenait, en même temps, le vietnamien et l’anglais... À peine savait-elle lire et écrire sa langue maternelle, qu’elle parlait déjà la langue de Shakespeare. Plus éblouissant encore, au CE2, à l’âge de huit ans seulement, elle collectionnait déjà les diplômes internationaux en anglais. Elle peut être fière : dans son pays, elle est la plus jeune à avoir obtenu trois de ces prestigieux certificats. Elle a ainsi battu le record que sa grande soeur Nam Phuong avait établi en 2003.
Aujourd’hui, quand on demande à la jeune surdouée ce que cela fait de battre le record de sa soeur aînée, Nam Anh ne cache pas sa reconnaissance : «Bien sûr, j’étais très heureuse, mais je crois que ma grande soeur l’était encore plus. C’est grâce à elle que j’ai fait de tels progrès». Cette frangine modèle a elle-même appris l’anglais en autodidacte, avec l’ordinateur ou en écoutant des CD. À l’époque, babillant à peine, Nam Anh restait près d’elle, attentive, alors même qu’elle ne comprenait pas grand chose à ce que faisait sa soeur. À partir de ce jour, son don inné pour les langues étrangères n’a eu de cesse de se faire plus évident.
Succès d’un enfant prodige
Son père, Nguyên Quôc Viêt est un éminent médecin de l’Hôpital de pédiatrie Nhi dông 1, à Hô Chi Minh-Ville. Par ailleurs, il enseigne à l’École supérieure de médecine Pham Ngoc Thach. Avant de donner ses supports de cours à ses étudiants, il demande à ses deux filles de les lire pour corriger les éventuelles fautes d’orthographe ou de syntaxe. De ce fait, les fillettes maîtrisent parfaitement la grammaire de leur langue maternelle. Toutefois, leur père n’était pas en mesure de leur enseigner l’anglais. À défaut d’être leur professeur, il leur achète des CD et des bandes dessinées en langues étrangères pour qu’elles se familiarisent avec elles. «Je ne pouvais pas leur apprendre l’anglais parce que ma prononciation laisse à désirer. À la place, je les ai guidé pour qu’elles s’initient à cette matière par d’autres moyens», nous a ainsi confié M. Viêt.
Constatant la mémoire exceptionnelle de sa fille, son père lui achète des livres de plus en plus difficiles. Par la suite, il fait appel à un professeur particulier qui a été son propre enseignant, longtemps auparavant. Cet homme d’un âge respectable a transmis à sa jeune élève une méthode d’apprentissage et de mémorisation du vocabulaire. Avant chaque concours, Nam Anh peut d’apprendre par coeur 5.000 mots environ. Ainsi, petit à petit, l’oiseau fait son nid. Le nombre de mots se multiple dans sa tête. Un vocabulaire toujours plus vaste qu’elle mobilise non seulement durant ses classes mais aussi lors des concours...

Nguyên Quôc Nam Anh (1er plan) et sa soeur Nguyên Quôc Nam Phuong il y a huit ans.


Grâce à cette maîtrise des langues, elle est à l’aise en toute situation, dans les concours comme dans les épreuves de la vie. Son aisance dans l’acquisition de l’anglais est remarquable. D’ailleurs, la jeune fille ne perçoit même plus cela comme une contrainte. Elle considère cette activité comme un passe-temps, car son père lui a toujours présenté ça de manière ludique. Très tôt, il a eu conscience de l’importance des langues étrangères dans le contexte actuel de mondialisation. «Inciter mes enfants à connaître une autre langue de façon précoce, c’est aussi leur assurer une réussite dans le futur. Mes filles ne sont pas des génies. Ce qu’elles possèdent elles l’ont acquis avec un travail assidu et d’innombrables efforts», souligne M. Viêt.
Pour l’heure, Nam Phuong et Nam Anh font toutes deux des études à l’étranger. L’une apprend la biologie en Australie tandis que la cadette est encore lycéenne dans un établissement prestigieux de Taft au Connecticut, aux États-Unis. En ce moment, après une année passée à étudier dans le plus grand sérieux, elle est de retour au Vietnam pour les vacances d’été. Tant de rêves sont dans la tête de la jeune prodige. Elle souhaite voyager toujours plus loin, en Afrique par exemple... Mais la jeune fille reste réaliste, elle ajoute : «Pour réaliser mes rêves, je dois apprendre, apprendre encore et toujours».
Pour l’heure, à côté de l’anglais, la génie des langues parle couramment le japonais et le français. Huit années ont passé depuis son impressionnant record. Aucun nouveau surdoué en langues étrangères ne l’a surpassée. Pour autant, Nam Anh n’est pas orgueilleuse : elle espère entendre parler prochainement d’un nouveau record dans son pays. Elle veut être fière des nouveaux prodiges du Vietnam...

Thu Trang/CVN

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