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Des enfants jouent dans la rue, le 14 septembre à Hamouria, près de Damas, en Syrie. |
La fragile trêve des combats en Syrie a été prolongée de 48 heures par les Américains et les Russes, mais l'aide humanitaire promise et tant attendue n'a toujours pas été distribuée.
La situation restait globalement calme jeudi matin pour le troisième jours consécutif, confirmant la nette décrue de la violence depuis l'entrée en vigueur de la cessation des hostilités lundi soir 12 septembre.
Mais dans la partie rebelle de la ville d'Alep (Nord), principale concernée par l'accord, l'impatience croît chez les 250.000 habitants qui y sont assiégés depuis deux mois et qui manquent de tout.
"À quoi sert le prolongement de la trêve si nous restons assiégés?", s'écrie Abou Ibrahim, un habitant du secteur qui n'a pas reçu d'aide internationale depuis le 7 juillet. "Avant, nous mourrions des bombardements, aujourd'hui nous allons mourir de faim", se lamente cet homme de 53 ans.
À l'issue d'une première phase de 48 heures de cessation des hostilités, qui a expiré mercredi à 19h00 (16h00 GMT), le secrétaire d'État américain John Kerry et son homologue russe Sergueï Lavrov se sont mis d'accord pour la renouveler, comme le préconise l'accord qu'ils ont négocié.
Ils "sont tombés d'accord pour une extension de la cessation des hostilités pour une nouvelle phase de 48 heures", a indiqué Mark Toner, un porte-parole du Département d'État américain.
D'après l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), "aucun mort parmi les civils ou les combattants n'étaient à déplorer depuis lundi" dans les zones concernées par la trêve, c'est-à-dire excluant celles où sont actifs les groupes jihadistes.
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a appelé Washington et Moscou à contribuer à débloquer la livraison de l'aide humanitaire. Selon lui, 20 camions transportant de l'aide restaient bloqués à la frontière turco-syrienne, la situation sécuritaire ne permettant pas au convoi de la traverser.
AFP/VNA/CVN