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Le président français François Hollande. |
Arrivé lundi soir 12 septembre en Roumanie, le chef de l'État français sera accueilli officiellement à 09h00 (06h00 GMT) par son homologue roumain Klaus Johannis. Tous deux tiendront une conférence de presse en fin de matinée avant d'intervenir à la mi-journée devant les milieux économiques.
Selon Paris, cette visite vise à "montrer que la France est à l'initiative avec tous les pays de l'UE, à Athènes vendredi 16 septembre avec les pays du Sud et là encore avec un pays d'Europe orientale doté d'une forte volonté d'implication européenne". À la veille du sommet de Bratislava, François Hollande rencontrera également la chancelière allemande Angela Merkel à l'Élysée.
La relation entre la France et la Roumanie, insiste-t-on, illustre "l'Europe que nous voulons pour demain : une Europe de l'investissement, une Europe de la croissance tournée vers des technologies d'avenir, une Europe de la sécurité".
À cette dimension européenne s'ajoute une dimension bilatérale, avec un déplacement élevé au rang de "visite d’État", le plus haut degré d'égards protocolaires. La dernière en date remontait à 1991 et à François Mitterrand. Depuis, Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy n'avaient effectué que des visites officielles ou de travail.
Pour symboliser les enjeux scientifiques et industriels de la relation franco-roumaine, François Hollande visitera mardi matin 13 septembre, dans la banlieue de Bucarest, les installations du laser Eli, au cœur d'un programme de recherche européen destiné à développer les lasers les plus puissants au monde.
Engagement européen
Le groupe français Thales est fortement impliqué dans ce programmes aux applications multiples, du traitement du cancer à la physique des matériaux, en passant par le retraitement des déchets nucléaires ou l'astrophysique.
Puis le président Hollande inaugurera, dans l'après-midi, l'usine d’Airbus Helicopters de Brasov (centre de la Roumanie). "Les premiers hélicoptères devraient en sortir en 2018, à condition d’avoir rapidement une commande significative", a indiqué Serge Durand, directeur général de cette filiale du groupe aéronautique européen.
François Hollande sera accompagné d'une vingtaine de dirigeants d'entreprises françaises, signe de l'intensité d'une relation économique dont le fer de lance est le constructeur automobile Dacia. À elle seule, la filiale de Renault, première entreprise du pays, génère près de 3% du PIB roumain.
Mais cette visite sera aussi l'occasion de confirmer les saisons culturelles croisées de 2018, année de célébration du centenaire de la Roumanie moderne, un pays marqué par une forte tradition francophone. Près de 15% des Roumains pratiquent la langue de Molière, largement enseignée dans les établissements scolaires du pays.
Au yeux de la France, la Roumanie se distingue d'autres pays d'Europe centrale, tels la Hongrie ou la Slovaquie, par son engagement européen.
Paris se félicite des "efforts considérables" consentis par Bucarest pour mettre en œuvre le PNR - l'échange de données sur les voyageurs aériens en Europe, à des fins de lutte antiterroriste -, pour combattre la corruption et le crime organisé ou accueillir des réfugiés, en dépit de ses réticences initiales.