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L'ancien Premier ministre britannique David Cameron arrive au Parlement, le 5 septembre à Londres |
"À mes yeux, dans le monde politique d’aujourd’hui et vu les circonstances de ma démission, il n’est pas vraiment possible d’être un député efficace lorsqu’on a été Premier ministre", a déclaré M. Cameron, 49 ans, dans un communiqué.
"Je vais désormais construire ma vie en dehors de Westminster", le microcosme politique britannique. "Je n’ai que 49 ans et j’espère que je pourrai continuer à contribuer à l’intérêt général et à servir mon pays", a-t-il ajouté dans un entretien avec la chaine de télévision ITV.
Confortablement réélu l’année dernière, David Cameron avait démissionné de la tête du gouvernement le 24 juin au lendemain du choc de la victoire des partisans d’une sortie de l’Union européenne à un référendum historique. Il avait organisé ce référendum pour mettre fin aux querelles sur l’Europe au sein de son parti conservateur, mais l’exercice a viré au fiasco. Malgré les critiques et l’affront personnel que cela avait constitué pour lui, qui avait appelé à voter en faveur d’un maintien dans l’UE, il s’était ensuite dit "très enthousiaste" à l’idée de rester député dans l’Oxfordshire. Il avait même fait part de son intention de briguer un nouveau mandat en 2020.
"Soutien à May"
Moins de trois mois plus tard, il est "arrivé à la conclusion que la bonne décision était d’abandonner mon mandat de député de Witney", la circonscription du Centre de l’Angleterre dont il était l’élu depuis 2001.
Theresa May devant le 10 Downing Street avec son mari Philip John, le 13 juillet, lors de sa prise de fonction comme Première ministre britannique |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Je ne veux pas détourner l’attention des actions que le gouvernement doit entreprendre pour notre pays", a dit celui qui fut le chef du gouvernement de 2010 à 2016. Dans une allusion au Brexit, il a déclaré : "le pays a fait un choix qui n’était pas celui que j’ai conseillé. Mais le choix a été fait et je souhaite que le gouvernement l’applique avec succès".
David Cameron a offert son "plein soutien à Theresa May", qui lui a succédé en juillet au 10 Downing Street. Il a assuré que sa démission n’avait "rien à voir" avec la réforme des lycées publics engagée par Mme May et à laquelle il était opposé. "Je pense qu’elle a commencé son mandat sur les chapeaux de roue. Elle peut devenir un Premier ministre fort pour notre pays", a-t-il estimé.
"J’ai été fière de servir dans le gouvernement de David Cameron, sous sa direction nous avons accompli de grandes choses", a répondu Theresa May, ancienne ministre de l’Intérieur, dans un communiqué.