Trente ans fidèle aux vinyles

Les disques vinyles, après une longue période aux oubliettes, ont fait leur retour au Vietnam ces trois dernières années. Mais certains mélomanes qui n’ont jamais laissé tomber ces disques microsillons.

Parler des adeptes et collectionneurs de vinyles au Vietnam, il faut citer des grands noms, dont le feu peintre Vu Dân Tân, le peintre Quach Dông Phuong, le compositeur An Thuyên ou encore Trân Hai Dang, un fonctionnaire de l’Académie de la musique du Vietnam.

Nguyên Hai Dang dispose de nombreuses pièces rares.

Trân Hai Dang est très réputé dans le monde des collectionneurs de vinyles, mais rarement il a dévoilé sa collection à la presse. Ce Hanoïen a commencé à collectionner il y a 30 ans. Maintenant, il possède des milliers de pièces, anciennes et nouvelles.

Un loisir extrêmement coûteux

«Difficile de chiffrer son trésor, il vous faut compter les cartons !», s’amuse un de ses amis. En effet, en faisant une visite de la maison de Trân Hai Dang, la première chose qui frappe, ce sont les centaines de cartons déposés dans tous les coins. Mais M. Dang peut trouver n’importe quel disque et lire clairement la date de publication en jetant un coup d’œil sur la couverture.

Le trésor de Hai Dang provient essentiellement d’achats à l’étranger. Hai Dang confie qu’au commencement, il a collecté les disques sans vraiment les sélectionner. Après, il n’a acheté que les préférés ou ceux en tirage limité. Il dispose de nombreuses pièces très précieuses.

Il a investi gros dans les équipements de lecture.

Hai Dang a acquis un disque des discours du président américain Kennedy, une œuvre de la pianiste Tôn Nu Nguyêt Minh enregistré et fabriqué en Allemagne et un autre du pianiste célèbre Dang Thai Son sorti en 1986, c’est-à-dire quelques années après son obtention du prix Chopin.

D’après les collectionneurs de vinyles, ce loisir est extrêmement coûteux. Les pièces anciennes valent très cher, il va sans dire. Pour les disques contemporains, les dépenses sont aussi considérables car tous sont produits à l’étranger. «Actuellement, au Vietnam, l’on ne trouve que des disques de musique contemporaine. Et le prix d’une pièce est au moins d’un million de dôngs», affirme-t-il.

Mais outre les dépenses pour les achats de disques, Hai Dang investit gros dans l’équipement, notamment dans les tourne-disques et les têtes de lecture. Hai Dang ne révèle pas la valeur de sa collection ainsi que de son équipement mais, selon un de ses amis, «les dépenses sont importantes».

Un tourne-disque vaut une fortune

«Il y a 20 ans, il a échangé trois taels d’or contre un tourne-disque de fabrication allemande. Cette somme, à l’époque, lui suffisait pour acquérir un petit appartement confortable», confie son ami Tuân, qui ajoute que lui-même a payé 20 millions de dôngs pour une tête de lecture, mais qu’il a vu un autre collectionneur vietnamien dépenser jusqu’à une centaine de millions de dôngs pour cet équipement. «Si vous voulez avoir une excellente qualité d’écoute, vous devez investir dans les équipements de lecture», affirme Hai Dang.

L’homme a réaménagé il y a un mois une partie de sa maison de la rue de Thai Hà pour faire un petit espace d’exposition et de rencontre entre passionnés du vinyle. «Cet espace me permet de présenter ma collection aux amis, aux gens ayant la même passion comme moi», présente-t-il.

Outre l’échange de disques avec les amis, Hai Dang fait aussi un petit commerce des pièces achetées à l’étranger en vue de rembourser partiellement ses dépenses. Néanmoins, il ne revendra jamais les pièces maîtresses de sa collection.

Linh Thao/CVN

 

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