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Des policiers forment un cordon de sécurité à Trappes, au sud-ouest de Paris, le 23 août après une attaque au couteau dans la ville. Photo: AFP/VNA/CVN |
C'est aux alentours de 09h30 que l'agresseur, âgé de 36 ans, a mortellement poignardé sa mère de 71 ans ainsi que sa sœur de 49 ans, blessant aussi grièvement une passante de 66 ans, habitante du quartier, a-t-on appris de sources concordantes.
À l'arrivée des forces de l'ordre dans ce quartier pavillonnaire de l'ouest de Trappes (Yvelines), l'homme, retranché dans un pavillon, en est sorti "un couteau à la main" avant d'y retourner en vociférant. "Allah Akbar, si vous rentrez je vous fume", a-t-il ainsi lancé aux policiers, a indiqué le procureur de la République de Versailles dans un communiqué.
Il est ensuite ressorti et a avancé vers les policiers, tout en "refusant d'obtempérer à leurs sommations": ces derniers ont alors utilisé "deux pistolets à impulsion électrique" puis tiré deux coups de feu dont l'un a tué le suspect, précise le communiqué.
Il avait "un problème psychiatrique qui apparaît important", a déclaré le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, qui s'est rendu sur place à la mi-journée.
L'homme, né à Trappes, était certes fiché pour radicalisation religieuse mais son profil ne suscitait pas une inquiétude particulière des autorités.
Condamné en 2003 pour une "infraction militaire", il avait ensuite fait l'objet de trois procédures distinctes qui n'avaient "pas donné lieu à poursuites", dont l'une pour apologie du terrorisme "classée sans suite en 2016 au motif que l'infraction était insuffisamment caractérisée", a détaillé le parquet.
Il présentait davantage le profil d'un "déséquilibré" que d'un "engagé" pouvant répondre aux "ordres et consignes" d'une organisation terroriste comme l’État islamique, a résumé M. Collomb.
L'attaque a pourtant été rapidement revendiquée par l'EI, qui a affirmé que l'assaillant avait répondu aux "appels à cibler des ressortissants des pays de la coalition" militaire qui combat l'EI en Irak et en Syrie, et dont fait partie la France.
Si l'EI a longtemps eu la réputation de ne revendiquer que les attentats qu'il avait organisés ou inspirés, cette fiabilité a été récemment mise en doute après plusieurs revendications douteuses.
"En 2017, nous avons trois exemples de revendications farfelues de la part de l’État islamique", rappelle Jean-Charles Brisard, président du Centre d'analyse du terrorisme, interrogé par l'AFP, citant notamment la tuerie de Las Vegas.
AFP/VNA/CVN