TPP: Singapour, Malaisie et Nouvelle-Zélande poursuivent leur intégration

Plusieurs pays ont fait part de leur intention de poursuivre leur intégration économique régionale au lendemain du retrait des États-Unis de l'Accord de partenariat transpacifique (TPP).

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Le ministre malaisien de l’Industrie et du Commerce international, Mustapa Mohamed.

Comme annoncé durant sa campagne, le nouveau président Donald Trump a entamé sa présidence en signant l’acte de retrait des États-Unis du TPP, dont l’administration de Barack Obama avait fait l’une de ses priorités.
Singapour s’est engagé à continuer de participer à des initiatives d’intégration régionale, notamment à l’Accord de partenariat économique régional intégral (RCEP) et à l’Accord de libre-échange de l’Asie-Pacifique (FTAAP).
«Singapour s’engage à poursuivre un système de commerce reposant sur le droit et une plus profonde intégration régionale. Le traité que les parties au TPP ont négocié est un moyen de créer de plus fortes relations de commerce et de promotion des opportunités de croissance et de création d’emploi dans tous les pays partie», a déclaré le 24 janvier le porte-parole du ministère singapourien du Commerce et de l’Industrie.
Le même jour, le ministre malaisien de l’Industrie et du Commerce international, Mustapa Mohamed a affirmé la détermination de son pays à accélérer son intégration à l’économie régionale, à achever les négociations du RCEP qui réunissent les membres de l’ASEAN et les six pays principaux partenaires de l'association.
Il a ajouté que la Malaisie poursuivra les négociations d’autres accords commerciaux bilatéraux avec les autres membres du TPP.
L'administration Obama le présentait au contraire comme le nec plus ultra de tous les traités de libre-échange, car cet accord va bien au-delà de la simple levée des barrières douanières. Il prévoit aussi la levée de barrières non tarifaires, comme l'ouverture des appels d'offres nationaux par les pays membres aux entreprises étrangères sans avantages indus pour leurs propres entreprises publiques, ou encore le respect du droit du travail selon les normes de l'Organisation internationale du travail (OIT).

Le nouveau Premier ministre néo-zélandais Bill English.
Photo : AFP/VNA/CVN

À Wellington, le Premier ministre néo-zélandais Bill English a exprimé le 24 janvier à la presse sa déception devant le retrait des Etats-Unis du TPP. Selon lui, la Nouvelle-Zélande tourne son attention vers la possibilité de faire revivre des accords avec les autres membres du TPP et de poursuivre un accord bilatéral avec les États-Unis.
«Le TPP sans les États-Unis n'aurait pas de sens», a déclaré Shinzo Abe lors d'une conférence de presse en marge d'une visite d'État le 21 novembre 2016 à Buenos Aires. Selon lui, la douzaine de pays impliqués dans ce traité commercial n’ont pas discuté de la possibilité que les Américains fassent faux bond après en avoir été les plus ardents promoteurs sous la présidence de Barack Obama.
«Il est impossible de renégocier le TPP et, le cas échéant, cela déstabiliserait l'équilibre fondamental des intérêts», a ajouté Shinzo Abe.
"Le Vietnam considère la participation au TPP et aux autres accords de libre-échange comme une des démarches importantes dans la mise en oeuvre de la politique d’intégration active, susceptible de créer de nouvelles impulsions de développement", a déclaré mardi 24 janvier à la presse le porte-parole du ministère vietnamien des Affaires étrangères Lê Hai Binh suite à l’annonce du retrait des États-Unis du TPP. Selon lui, le Vietnam poursuivra son renouveau et appliquera les accords de libre-échange signés.
Le TPP a été signé en 2015 par 12 pays : Australie, Brunei, Canada, Chili, Japon, Malaisie, Mexique, Nouvelle-Zélande, Pérou, Singapour, États-Unis et Vietnam. Des pays parties au TPP envisagent désormais de conserver cet accord sans les États-Unis.

VNA/CVN

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