Tour de France : Vauquelin, chef de file et chef de cœur

Malgré une nouvelle journée sans victoire vendredi 11 juillet, les espoirs français au Tour de France ont encore été brillamment incarnés par Kévin Vauquelin, troisième au classement général et qui enjolive le maigre bilan tricolore jusque-là en emportant la foule avec lui.

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Kévin Vauquelin signe des autographes au départ de la 6e étape du Tour de France, le 10 juillet 2025 à Bayeux.
Photo : AFP/VNA/CVN

Après une belle 7e place sur une étape exigeante avec deux ascensions de Mûr-de-Bretagne, le Français Vauquelin a tenu tête aux favoris, terminant à seulement deux secondes du maillot jaune slovène Tadej Pogacar. Profitant de la défaillance de Mathieu van der Poel, il grimpe au général et attire toujours plus l’enthousiasme du public.

"Là, je fais du vélo, pour changer un peu...". Perché sur son home-trainer après avoir récupéré cette 3e place au soir de la 7e étape, le Normand prend le temps de plaisanter avec ses supporters, de rendre les sourires au public plus nombreux chaque soir devant le car de l’équipe Arkéa-B&B Hotels et d'échanger avec son père.

"Une dinguerie"

Récemment, "il a fait deuxième au Tour de Suisse, mais il a gagné le coeur des Français", déclare son père Bruno, les yeux encore rougis par les larmes de longues minutes après la fin de l'étape.

Comme son père, sans cesse étonné par la tournure des événements et l'engouement, le coureur de 24 ans vit "une dinguerie" : "C'est une vraie folie, j'ai vu encore des pancartes avec ma tête quand j'étais en +full lactic+ (une référence à l'acide lactique produite durant un effort violent, NDLR), ça me donne juste envie de me surpasser encore plus".

Devenu un sérieux prétendant au classement général presque malgré lui, Vauquelin apprend vite. "Ce début de Tour doit me servir pour l’avenir. La notoriété m’aide à mieux me placer et à rester au contact des meilleurs", explique-t-il. "En jouant les premiers rôles, mon corps s’adapte", ajoute-t-il, admiratif des cadors comme Vingegaard, Pogacar ou Evenepoel. "Il va en claquer une", promet son père.

Kévin Vauquelin, en rouge au centre, parmi les leaders du peloton du Tour de France, dont le champion du monde Tadej Pogacar et le maillot jaune Mathieu van der Poel, sur la route de Mûr-de-Bretagne (7e étape), le 11 juillet 2025.
Photo : AFP/VNA/CVN

"Pas le même vélo"

Cette éventuelle victoire ferait du bien à une équipe de France en manque de succès depuis le départ à Lille. Malgré six Top 5, aucune victoire ni podium n’a été décroché pour l’instant.

Vendredi 11 juillet, d'autres Français se sont illustrés sur les pentes de Bretagne, notamment Axel Laurance (9e) et Jordan Jegat. Romain Grégoire, 13e, a souffert mais ne baisse pas les bras : "Le pied de la première bosse a été à bloc, ça avantage les meilleurs". Jegat, impressionné : "Quand on est dans la roue de Pogacar, c’est pas le même vélo".

Le Breton Ewen Costiou a tenté une offensive devant son public, avant d’être pris dans une chute collective, heureusement sans gravité pour lui. Louis Barré et Guillaume Martin-Guyonnet, eux, en sortent plus meurtris.

Place désormais à deux étapes plus calmes, promises aux sprinteurs. Les tricolores auront ensuite de nouvelles chances de briller, dans le sillage d’un Vauquelin porté par un Tour déjà inoubliable.

AFP/VNA/CVN

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