Timide début de mobilisation des jeunes pour le climat à Paris

Plus de 200 jeunes ont manifesté vendredi 15 février à Paris contre l'"inaction climatique" du gouvernement, une première mobilisation timide comparée aux milliers d'élèves ayant défilé en Belgique ou au Royaume-Uni.

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Manifestation de jeunes devant le ministère de la Transition écologique à Paris, le 15 février.
Photo: AFP/VNA/CVN

À l'appel de l'adolescente suédoise Greta Thunberg et de son mouvement "Fridays for future", des écoliers et étudiants descendent dans la rue une fois par semaine dans de nombreuses villes du monde.

Mais le mouvement n'avait pas encore gagné la France. Vendredi 15  février, à l'appel d'un collectif d'étudiants d'Ile-de-France, des dizaines de jeunes portant des pancartes "Sauve un panda, taxe un banquier" ou "moins de riches, plus de ruches" se sont assis devant le ministère de la Transition écologique, bloquant la circulation.

"L'idée, c'est de donner des leçons au gouvernement: lui donner une revendication claire par semaine, lui donner une semaine pour la mettre en place et si ce n'est pas le cas, il y aura une punition symbolique. Ça peut prendre la forme de désobéissance civile, par exemple des blocages", explique Basile Fighiera, 21 ans, étudiant en Affaires internationales et développement durable.

"On veut mettre la pression sur les décideurs pour qu'ils prennent des décisions drastiques et pas des petits pas", poursuit-il. Et s'il reconnaît que la mobilisation en France "commence doucement", il espère que la grève mondiale du 15 mars "sera un feu d'artifice".

"C'est encore un peu timide mais j'espère que ça va prendre de l'ampleur", renchérit Mathide Nutarelli, 21 ans, étudiante à Paris-Dauphine.

De jeunes Français ont relayé cette semaine l'appel à une "grève mondiale pour l'avenir" le 15 mars, lancé également par Greta Thunberg, 16 ans, qui chaque vendredi depuis des mois sèche les cours pour aller protester devant le parlement suédois.

"C'est le monde dans lequel on va vivre, on est aussi légitime que d'autres pour s'exprimer", commente Elise, 17 ans, lycéenne parisienne, un bandeau vert et des fleurs dans les cheveux. "On revendique d'avoir une voix dans la transition écologique, ça ne peut plus attendre".

La secrétaire d'État à la Transition écologique Brune Poirson est sortie à la rencontre des jeunes massés devant son ministère. "Derrière ces portes, contrairement peut-être à ce que certains peuvent penser, vous n'avez pas des adversaires mais des alliés", a-t-elle lancé.

Le ministre François de Rugy s'était réjoui de l'annonce de cette mobilisation, souhaitant que les jeunes générations "commencent à convaincre leurs parents".

AFP/VNA/CVN

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