Theresa May réchappe
à un vote de défiance sur le Brexit

La Première ministre britannique Theresa May a survécu mercredi 12 décembre à un vote de défiance organisé par son Parti conservateur, hostile à son accord de Brexit conclu avec Bruxelles, mais avec plus d'un tiers des députés l'ayant désavouée, le combat s'annonce acharné pour faire passer le texte décrié au parlement.

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Theresa May a remporté, le 12 décembre, un vote crucial quant à son avenir proche au sein du Parti conservateur britannique.
Photo: AFP/VNA/CVN

Dans une courte déclaration devant sa résidence officielle du 10, Downing Street, la Première ministre britannique Theresa May s'est dite "ravie" de l'appui manifesté à son égard, qui permettra de "poursuivre la mise en œuvre du Brexit pour le peuple britannique" et de "réunifier" le pays.

Elle a aussi assuré avoir "écouté" le nombre "significatif" de députés lui ayant retiré leur confiance.
Mme May a obtenu le soutien de 200 députés conservateurs, contre 117 souhaitant la voir partir malgré sa concession faite aux Brexiters à l'origine de la tentative de renversement qu'elle comptait quitter ses fonctions avant les législatives de 2022.
"Le parti a confiance en Theresa May", a annoncé Graham Brady, président du Comité 1922, responsable de l'organisation interne des conservateurs, après un scrutin à bulletin secret déclenché par au moins 48 députés conservateurs, soit le seuil requis de 15% du groupe parlementaire.
Cette victoire, qui a fait monter la livre sterling, signifie que les Tories ne pourront plus chercher à déloger Theresa May pendant un an. Mais sa courte majorité constitue également un camouflet.
"Guerre civile"
"C'est un résultat terrible pour la Première ministre", a commenté sur la BBC Jacob Rees-Mogg, député ultra europhobe, en l'appelant à "démissionner d'urgence". Le député Brexiter Mark Francois y voit un résultat "dévastateur".
Ce score "montre que la guerre civile chez les Tories sur le Brexit est loin d'être terminée", a tweeté le député de l'opposition travailliste Keir Starmer.
Dans la matinée, Theresa May s'était montrée combative, annonçant qu'elle se battrait "de toutes ses forces" pour rester en place et "finir le travail" sur le Brexit.
Si elle devait quitter Downing Street, son remplaçant choisi au sein des conservateurs "n'aurait pas le temps de renégocier" avec l'UE et cela risquerait de "retarder, voire d'arrêter le Brexit", prévu le 29 mars 2019, a-t-elle averti, ralliant plusieurs ministres, y compris ceux dont le nom est évoqué pour lui succéder.
Mais le casse-tête du Brexit n'en est pas pour autant terminé.
Theresa May participera jeudi 13 décembre et vendredi 14 décembre à un sommet européen à Bruxelles où elle tentera désespérément d'arracher aux dirigeants européens des "assurances juridiques et politiques" sur l'accord de Brexit à même de répondre aux inquiétudes du Parlement britannique, vent debout contre le texte.
"Mme May claudique vers son prochain échec, l'accord ne passera pas et la vraie crise est proche", a prédit le héraut du Brexit, Nigel Farage.
L'accord de Brexit est vilipendé tant par les "Brexiters" craignant un arrimage permanent du Royaume-Uni à l'UE que par les europhiles espérant encore pouvoir faire marche arrière.
Les Brexiters conservateurs, comme l'allié nord-irlandais de Theresa May, le petit parti unioniste DUP, contestent en particulier la solution dite de "backstop" ou "filet de sécurité" qui doit créer provisoirement un "territoire douanier unique", englobant l'UE et le Royaume-Uni, pour éviter le retour d'une frontière physique entre l'Irlande et l'Irlande du Nord après le Brexit.

AFP/VNA/CVN

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