Brexit
Theresa May à la peine dans son tour d'Europe pour obtenir des concessions

Partie chercher mardi 11 décembre des concessions sur l'accord de Brexit afin de satisfaire son parlement vent debout contre ce texte, Theresa May s'est trouvée confrontée à des dirigeants européens dans leur volonté de ne pas rouvrir les négociations et dubitatifs sur les moyens de l'aider.

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La chancelière allemande Angela Merkel (gauche) et la Première ministre britannique Theresa May, le 11 décembre à Berlin.

"J'ai ressenti une volonté commune de régler ce problème", a assuré la Première ministre britannique Theresa May sur la chaine de télévision Sky, après ses premiers entretiens à La Haye et à Berlin.

"Il est clair que l'UE à 27 veut aider. La question est de savoir comment", a répondu le président du Conseil européen Donald Tusk dans un message sur son compte twitter après sa rencontre avec Mme May.

Theresa May a expliqué chercher des assurances sur le backstop, la solution trouvée pour éviter de rétablir une frontière entre l'Irlande et l'Irlande du Nord qui impose le maintien du Royaume-Uni dans l'Union douanière avec l'UE.

"Nous voulons être certains que ce n'est que temporaire. Ce sont ces assurances que je chercherai dans les prochains jours", a-t-elle déclaré aux medias britanniques.

Theresa May a reçu une fin de non recevoir à Berlin lorsque la chancelière Angela Merkel lui a confirmé qu'il n'était "pas possible de changer l'accord" conclu pour le retrait du Royaume-Uni le 29 mars 2019.

L'entretien avec Donald Tusk à Bruxelles a été suivi par une réunion avec le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker et le négociateur de l'UE Michel Barnier.

Mme May n'a fait aucune déclaration à l'issue de cette rencontre et la Commission a reporté sa communication à son point de presse quotidien mercredi 12 décembre à la mi-journée.

"Il n'y a pas de place pour une renégociation mais de plus amples clarifications sont possibles", avait assuré mardi matin 11 décembre Jean-Claude Juncker. Depuis la conclusion de l'accord de retrait fin novembre, à l'issue de 17 mois de négociations difficiles, les dirigeants des 27 n'ont cessé de répéter que c'était leur seule offre disponible.

La solution du backstop, qui prévoit de créer provisoirement un "territoire douanier unique" englobant l'UE et le Royaume-Uni, pour éviter le retour d'une frontière physique entre l'Irlande et l'Irlande du Nord, est rejetée par les conservateurs pro-Brexit comme par l'allié nord-irlandais de Theresa May, le petit parti unioniste DUP.

La dirigeante britannique continuera ses consultations mercredi 12 décembre en Irlande où elle rencontrera le Premier ministre Leo Varadkar, avant de retourner à Bruxelles à la veille du Sommet européen qui débutera par une séquence consacrée au Brexit.

AFP/VNA/CVN

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