Pacte de Marrakech sur les migrations
L'ONU se félicite du soutien massif apporté par les gouvernements

Après que plus de 160 pays ont adopté lundi 10 décembre un cadre mondial pour gérer les migrations internationales de manière plus sûre et plus digne, une haute responsable des Nations unies s'est félicitée de ce soutien massif et l'a qualifié de meilleur exemple de l'efficacité du multilatéralisme.

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Le Pacte mondial sur les migrations de l'ONU formellement approuvé à Marrakech

>>Le Pacte sur les migrations adopté lundi 10 décembre à Marrakech

Le secrétaire général Antonio Guterres (centre) à la conférence sur les migrations à Marrakech.

"Les gouvernements se sont engagés à mettre en place un cadre de migration mondial fondé sur des faits et non sur des mythes", a déclaré la représentante spéciale de l'ONU pour les migrations internationales, Louise Arbour, lors de la conférence de presse de clôture, ajoutant que ce cadre allait protéger les intérêts nationaux et permettre une meilleure coopération.

Ce cadre appelé Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières "vise à renforcer la sécurité et l'ordre dans la gestion des migrations et à réduire le recours aux routes migratoires dangereuses et chaotiques", a souligné l'ancien Haut-Commissaire aux droits de l'Homme de l'ONU pour qui ce Pacte "cherche à maximiser tous les avantages de la mobilité humaine et à en atténuer les problèmes".

L'une des promesses centrales du texte est qu'il "renforce, sans ambiguïté, le principe fondamental selon lequel les migrants doivent être traités avec dignité et équité dans le monde entier", a ajouté Mme Arbour. Elle a appelé les gouvernements qui ne s'y sont pas associés à reconsidérer leur position. "Je vous exhorte à le lire attentivement et, bien sûr, à vous faire votre propre opinion", a-t-elle dit.

Face aux sceptiques, l'ancienne juge à la Cour suprême du Canada a réitéré les arguments du secrétaire général Antonio Guterres réfutant les mythes entourant ce Pacte, affirmant qu'il n'est pas correct "de suggérer qu'il impose des obligations aux États membres et porte atteinte à leur souveraineté". "Il ne fait rien de tel et il n'est pas contraignant, comme le serait un traité", a-t-elle martelé.

"Le Pacte ne crée pas non plus le droit de migrer", a-t-elle ajouté. Rappelant aux pays développés qu'ils tirent profit des migrations internationales, Mme Arbour a noté qu'elles "répondent aux besoins économiques en augmentant leurs effectifs". D'autre part, lorsque des pays accueillent des réfugiés et des personnes désespérées en quête d'assistance, "ils doivent être assistés et célébrés, car ils rendent le monde meilleur pour nous tous", a-t-elle déclaré.

"Nous partons de Marrakech pleins d'énergie et de conviction", s'est félicitée Louise Arbour. "Avec le Pacte mondial, nous avons l'occasion d'entamer une nouvelle phase de coopération en matière de migration", selon elle.

Se mobiliser pour la mise en œuvre

Les migrations sont toujours une grande question à résoudre des gouvernements.

Plus de 2.000 personnes ont assisté à la Conférence intergouvernementale, dont des responsables gouvernementaux, des représentants d'entreprises, de syndicats et de la société civile, des maires et de nombreux autres acteurs qui ont un rôle essentiel à jouer dans la gestion des migrations afin qu'elles profitent à tous. Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a déclaré à la presse que les États membres ont démontré à Marrakech que "la migration unit plus qu'elle ne divise".

Selon lui, l'adoption du Pacte ne représente que la première étape, qui doit être suivie par sa mise en œuvre, pour laquelle il a appelé la communauté internationale à se mobiliser. Soulignant la nécessité de garantir la durabilité de la coopération internationale pour la mise en œuvre de cet texte, M. Bourita a salué l'initiative de M. Guterres visant à lancer un Réseau des Nations unies pour les migrations, le décrivant comme la pierre angulaire du pacte.

Ellen Johnson Sirleaf, ancienne présidente du Liberia, a déclaré au site ONU Info que le pacte permettra aux pays africains de trouver le moyen de faire en sorte que "les personnes qui franchissent les frontières bénéficient d'un traitement humain et de la dignité auxquels elles ont droit".

"Je pense que le Pacte permettra à l'Afrique, et au monde entier, de voir la migration sous un tout autre angle. Une perception positive et une contribution au développement, favorisant la coopération et les collaborations entre pays", a-t-elle déclaré.

Xinhua/VNA/CVN

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