COVID-19
L'Espagne reconfine partiellement, l'Europe ne baisse pas la garde

L'Espagne s'est résolue dimanche 12 juillet à reconfiner une partie de la Catalogne en raison de la persistance du coronavirus qui place les gouvernements face à un dilemme : protéger la population sans la pénaliser en lui imposant de nouvelles restrictions trop sévères.

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Le président américain Donald Trump visite un hôpital militaire à Bethesda, près de Washington, le 11 juillet. 

À la faveur du déconfinement, de nouveaux foyers sont apparus en Europe, le continent le plus endeuillé avec quelque 202.000 morts (pour 2,8 millions de cas), et bien que la situation paraisse sous contrôle pour le moment, les autorités ne baissent pas la garde.

Au contraire, les autorités de Catalogne (Nord-Est) ont ordonné le reconfinement à domicile de plus de 200.000 personnes autour de la ville de Lérida, en raison d'une recrudescence des cas de COVID-19.

La Hongrie va interdire mardi 14 juillet l'accès à son territoire aux résidents des pays africains, de la plupart des pays asiatiques et de certains États européens, le gouvernement invoquant la recrudescence mondiale des cas de coronavirus.

En France, où le nombre des décès a franchi vendredi 10 juillet la barre des 30.000 morts, les cultes ont repris dimanche 12 juillet dans une église évangélique à Mulhouse (Est), à l'origine en février de l'un des principaux foyers épidémiques. Mais le gouvernement va imposer un test virologique aux voyageurs provenant de pays classés "rouge".

Et, après un concert bondé, le maire de Nice (Sud-Est), Christian Estrosi, a annoncé l'obligation du masque pour les grands événements de sa ville, demandant à l'État de suivre son exemple. "On ne peut pas mettre un policier derrière chaque Français", a réagi le porte-parole du gouvernement tout en rappelant la nécessité des règles de distanciation.

En Espagne, lors de scrutins régionaux au Pays Basque et en Galice (Nord), où de nouveaux foyers de contagion sont apparus récemment, les électeurs étaient masqués et présentaient de loin leur carte d'identité aux assesseurs gantés, selon des images diffusées par la télévision.

En Pologne, on vote pour élire le président, avec ou sans masque, un scrutin originellement prévu en mai mais reporté pour cause de pandémie.

L'ancien président de la Pologne, Lech Walesa, vote à Gdansk lors du 2e tour de l'élection présidentielle, le 12 juillet. 

La maladie COVID-19 continue de progresser rapidement en Amérique latine, avec plus de 71.000 morts au Brésil, 11.000 au Chili et au Pérou, mais aussi au Moyen-Orient où elle a fait plus de 20.000 morts dont plus de la moitié en Iran.

"Sauver le pays" 

Le guide suprême iranien Ali Khamenei a appelé à "sauver le pays", exhortant chacun à la responsabilité pour "rompre la chaîne de transmission" du virus dont la résurgence en Iran est "vraiment tragique".

Aux États-Unis, pays le plus touché avec plus de 134.000 morts, la première apparition masquée du président Trump, lors d'une visite à l'hôpital militaire Walter Reed dans la banlieue de Washington, a une forte valeur symbolique.

"Lorsque vous parlez avec des soldats qui sortent tout juste de la table d'opération, c'est très bien de porter un masque", a justifié M. Trump qui avait jusque là soigneusement évité de s'afficher avec un masque. "Je n'ai jamais été contre les masques, mais je suis convaincu que cela dépend du moment et de l'endroit".

L'épidémie est en pleine expansion dans le pays, en particulier en Floride ou au Texas (Sud), et un nouveau record de contaminations a été enregistré samedi avec 66.528 cas en 24 heures. Une partie du parc d'attractions Disney World à Orlando, en Floride, a néanmoins rouvert au public après quatre mois de fermeture.

Depuis son apparition en décembre en Chine, le COVID-19 a tué plus de 565.000 personnes à travers le monde et en a contaminé 12,7 millions.

Et il n'épargne personne. En Inde, la superstar de Bollywood et ancienne Miss Monde, Aishwarya Rai, 46 ans, a été testée positive au coronavirus, tout comme son son beau-père et légende vivante du cinéma indien, Amitabh Bachchan, ainsi que son mari Abhishek Bachchan, également acteur, et sa fille Aaradhya.

Au Sri Lanka, l'aéroport international dont la réouverture était initialement prévue le 1er août restera finalement fermé, les autorités invoquant une recrudescence de cas dans ce pays très touristique.

La "tech" à la fête, mais pas la Harley  

Dans ce marasme, un secteur se porte bien : les "GAFAM" (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft).

Les bénéfices des 500 principales sociétés cotées à Wall Street devraient reculer de 44% sur un an, a averti le cabinet Factset, au moment où s'ouvre la saison des résultats.

Mais la situation est contrastée entre les secteurs de l'énergie, aux profits laminés par l'effondrement des prix du pétrole, de la santé ou de la "tech" qui ne cesse d'entraîner le Nasdaq, l'indice technologique de la place de New York, vers de nouveaux sommets.

Nombre de morts liés au coronavirus officiellement annoncés par pays, au 11 juillet à 19h00 GMT. 

"La tech a été le carburant principal de la forte reprise qui a eu lieu après le plongeon de mars", souligne Daniel Ives, analyste financier pour Wedbush Securities.

En obligeant les salariés à travailler de chez eux, "la pandémie de COVID-19 a accéléré la montée en puissance des secteurs du +cloud+ (l'informatique dématérialisée) et des GAFAM", a-t-il ajouté.

Parallèlement, des noms emblématiques sont sortis de l'indice élargi S&P 500, comme la chaîne de grands magasins Macy's ou le constructeur de motos Harley Davidson, frappés, eux, de plein fouet par les conséquences de la pandémie.

AFP/VNA/CVN

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