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Les Américaines Madison Keys (gauche) et Sloane Stephens célèbrent leur victoire le 7 septembre 2017 en demi-finale de l'US Open. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Malgré l'absence de la reine Serena Williams qui vient de donner naissance à son premier enfant, le tennis féminin américain est à la fête.
Pour la première fois depuis 1985 en Grand Chelem et depuis 1981 à Flushing Meadows, les quatre demi-finalistes étaient en effet américaines, un exploit rarissime dans l'histoire des Grands Chelems, survenu à seulement six reprises.
Si la seconde demi-finale a rapidement tourné à la démonstration avec Madison Keys, 16e mondiale, qui a surclassé CoCo Vandeweghe en un peu plus d'une heure (6-1, 6-2), la première demi-finale entre Sloane Stephens et Venus Williams a, elle, tenu toutes ses promesses.
Stephens, privée de compétition pendant onze mois entre août 2016 et juillet dernier à cause d'une blessure à un pied, a stoppé avec autorité l'aînée des soeurs Williams, 9e mondiale, en trois sets 6-1, 0-6, 7-5.
Pas du tout impressionnée par l'enjeu, Stephens a écoeuré par son jeu de défense et sa rapidité de déplacement Williams qui a complètement manqué sa première manche, bouclée avec 17 fautes directes en seulement 40 minutes.
957e mondiale en juillet
L'ancienne No.1 mondiale s'est réveillée dans le deuxième set où elle a nettement dominé son adversaire, soudain très fébrile.
Dans le troisième set, les débats se sont équilibrés, mais Stephens, moins nerveuse que son aînée, a pris définitivement le dessus dans le onzième jeu.
Son parcours à Flushing Meadows est d'autant plus impressionnant qu'elle pointait, après son longue indisponibilité, au delà de la 900e place (957e) à son retour sur le circuit WTA fin juillet.
Elle a depuis enchaîné deux demi-finales à Toronto et Cincinnati, avant d'aborder l'US Open en pleine confiance, et elle vient de remporter 14 de ses 16 derniers matches.
"Quand j'ai commencé mon come-back, si on m'avait dit que je serai en finale de l'US Open, je ne l'aurais pas cru. Je ne sais pas quoi dire. J'ai juste travaillé dur", a expliqué celle qui partage la vie de l'international américain de football Jozy Altidore, présent en loge pour la demi-finale.
Finaliste à l'Open d'Australie et Wimbledon, Venus Williams a commis trop de fautes directes (51) pour pouvoir prétendre à une troisième finale en Grand Chelem cette année, un exploit qu'elle n'a accompli qu'une fois, en 2002, dans sa longue carrière.
"Je tremble encore"
"Je n'ai pas bien joué, elle a gagné plus de points que moi et a très bien joué", a analysé, laconique, la Floridienne qui a assuré son retour dans le top 5 mondial pour la première fois depuis 2011, date du début de graves ennuis de santé.
À 37 ans, la doyenne des engagées de l'US Open n'entend pas lever le pied et ne veut pas entendre parler de retraite: "Je veux continuer à jouer et à gagner des matches", a-t-elle promis.
La première finale 100% américaine à l'US Open depuis 2002 marque peut-être un tournant: à l'époque, elle avait opposé Venus et Serena Williams.
Celle de l'édition 2017 opposera deux joueuses, venues aux tennis pour imiter les soeurs Williams. Elles sont amies dans la vie et forment le coeur, avec Vandeweghe, de l'équipe américaine de FedCup qui disputera la finale 2017 contre le Belarus en novembre.
"Cette finale avec Sloane, cela ne me parait toujours pas réel. Je tremble encore", a admis Keys qui n'a pas non plus été épargnée par les blessures ces derniers mois avec deux interventions chirurgicales à un poignet.
"Le tennis américain ne pouvait pas rêver mieux", a-t-elle insisté.