Tennis : Djokovic prend ses aises à Paris

En terrain connu dans la salle parisienne, Novak Djokovic, champion sortant et six fois titré, a réussi une entrée maîtrisée face au serveur-volleyeur américain Maxime Cressy (34e), écarté 7-6 (7/1), 6-4, au deuxième tour du Masters 1000 de Paris mardi 1er novembre.

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La Serbe Novak Djokovic lors du Masters 1000 de Paris, le 1er novembre. 
Photo : AFP/VNA/CVN

Rafael Nadal fera lui son entrée en lice mercredi 2 novembre face à l'Américain Tommy Paul (31e). Comme le No1 mondial Carlos Alcaraz, le plus jeune de l'histoire à 19 ans, opposé au Japonais Yoshihito Nishioka (38e).

Sa décision de ne pas se faire vacciner contre le COVID-19 a coûté cher à Djokovic en 2022, le plus récemment la tournée américaine estivale et l'US Open.

Ainsi à l'écart de la compétition pendant plus de deux mois après son titre à Wimbledon en juillet - son 21e en Grand Chelem, à une longueur de Nadal - l'ex-No1 mondial actuellement 7e est désormais sur une série de dix matches gagnés consécutivement depuis qu'il a repris le chemin du circuit fin septembre. Il s'est imposé successivement à Tel Aviv et Astana avant de venir à Paris.

Sa dernière défaite (hors Laver Cup) remonte même au 31 mai, en demi-finales de Roland-Garros contre Nadal.

"La saison a été très particulière, mais depuis quatre, cinq mois, j'ai trouvé un équilibre sur le court. J'ai retrouvé mon jeu, retrouvé des émotions positives, et je suis très motivé", retrace-t-il.

"Flash-back"

Face à Cressy mardi après-midi, rarissime serveur-volleyeur, Djokovic a dû patienter jusqu'à l'avant-dernier jeu de la partie pour breaker son adversaire. Suffisant pour mener 5-4 et conclure ensuite sur son service, après 1h42 min de jeu.

L'Espagnol Rafael Nadal lors d'une séance d'entraînement avant la Laver Cup, le 22 octobre à Londres. 
Photo : AFP/VNA/CVN

Lui n'a été confronté à aucune balle de break et n'a même laissé échapper que six points sur sa mise en jeu.

"Dire qu'il sert fort, c'est peu dire. Je n'avais encore jamais affronté dans ma carrière un joueur avec une telle seconde balle de service. Il m'était plus facile de retourner sa première balle que sa seconde", décrit "Djoko".

"Mais c'est beau de voir un joueur qui fait service-volée, ça fait un peu flash-back dans les années 80", ajoute-t-il.

En huitièmes de finale, Djokovic affrontera le Russe Karen Khachanov ou le Suisse Marc-Andrea Hüsler.

Le Serbe de 35 ans, qualifié pour le Masters de fin d'année (13-20 novembre à Turin) au titre de son sacre à Wimbledon, est en quête d'un septième trophée dans la salle de l'est parisien.

Nadal, qui a accueilli début octobre son premier enfant, un garçon prénommé Rafael comme son père, fait lui à Paris son retour sur le circuit après deux mois sans compétition, depuis son élimination en huitièmes de finale de l'US Open (par Tiafoe).

Si, à 36 ans, il est mathématiquement en course pour finir l'année sur le trône de No1 mondial - pour la sixième fois de sa carrière -, l'Espagnol aux 22 trophées record en Grand Chelem n'en fait pas du tout un objectif.

"Corps vieillissant"

"Je suis à un moment de ma carrière où je ne me bats plus pour être No1 mondial" mais "simplement pour continuer à être compétitif dans chaque tournoi que je joue", insiste "Rafa"

Dans quelle forme arrive-t-il, lui qui a vécu une saison "extraordinaire en termes de résultats mais compliquée en termes de blessures" ? "Avec un corps vieillissant comme le mien, quand on revient d'une période sans compétition, c'est difficile de savoir comment il va réagir, comment on va jouer", répond-il prudemment.

Jusque-là, ni Bercy ni le Masters de fin de saison ne lui ont souri.

Côté français, le seul rescapé de la journée de mardi est Corentin Moutet (64e), vainqueur du Croate Borna Coric (26e) 3-6, 6-3, 6-4 au premier tour.

C'est fini en revanche pour le nouveau No1 français, Arthur Rinderknech (6-3, 6-4 contre Draper), Adrian Mannarino (7-6 (7/5), 6-4 contre Hurkacz), et Arthur Fils, aux dépens duquel Fabio Fognini a pris sa revanche. Repêché comme lucky loser après avoir été battu par le jeune Français en qualifications, le trentenaire italien en est cette fois venu à bout 7-6 (7/5), 6-7 (4/7), 6-2 dans une chaude ambiance.

En soirée, Richard Gasquet (76e) a lui plié au deuxième tour face au No4 mondial Casper Ruud 6-1, 7-6 (9/7), malgré une balle de set dans le jeu décisif. "Je prenais confiance sur le court, le public était là, c'est dommage de ne pas gagner ce tie-break", a-t-il regretté.

AFP/VNA/CVN

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