>>EDF annonce un vaste "plan solaire" pour la France
>>Électricité : la France, importatrice nette en novembre, selon RTE
Vue d'une unité de production d'électricité thermique d'EDF fonctionnantà Cordemais dans l'ouest de la France. Le 27 octobre 2016. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Dans le détail, la Commission de régulation de l'énergie (CRE) juge nécessaire d'augmenter de 0,7% les tarifs pour les particuliers et de 1,6% les tarifs pour les très petits professionnels, précise-t-elle dans sa délibération.
Par ailleurs, elle propose une hausse entre 1% et 1,2% de certains tarifs pour les professionnels dans les zones non connectées au réseau métropolitain (Corse, outre-mer).
Les tarifs réglementés de l'électricité, appliqués par EDF à environ 27 millions de Français, ont déjà augmenté de 1,7% le 1er août 2017, dans le cadre de la révision annuelle de ces tarifs.
Ils sont calculés en additionnant les coûts de l'énergie (prix sur le marché de gros et prix du nucléaire historique), le coût d'acheminement de l'électricité (réseaux de transport et de distribution) et le coût de commercialisation.
La CRE propose une évolution de ces tarifs et le gouvernement a trois mois pour s'y opposer.
Cette proposition d'augmentation exceptionnelle "prend notamment en compte la hausse de l'obligation pesant sur les fournisseurs en matière de certificats d'économies d'énergie (CEE) ainsi que l'évolution du tarif d'utilisation des réseaux publics d'électricité à partir du 1er janvier 2018", a expliqué la CRE dans un communiqué.
C'est-à-dire d'une part, la hausse de l'obligation faite aux fournisseurs d'énergie de financer des actions d'efficacité énergétique, qui va augmenter le coût de ce dispositif pour EDF, et d'autre part, la révision du tarif d'utilisation des réseaux d'électricité.
Ce dernier a évolué au 1er janvier après une décision de justice qui oblige les gestionnaires de réseaux (Enedis, etc.) à rémunérer les fournisseurs de courant pour certains services de gestion qu'ils lui rendent.
L'évolution des tarifs doit être entérinée par une décision du gouvernement publiée au Journal officiel. "La décision du ministère de la Transition écologique et solidaire interviendra prochainement", a simplement précisé le ministère à l'AFP.
Les tarifs réglementés de l'électricité cohabitent depuis dix ans avec des offres de marché à prix libre, proposées par EDF et des fournisseurs alternatifs.
AFP/VNA/CVN