>>Rallye d'Allemagne: Tänak en tête après la 1re spéciale
>>WRC: Tänak, Ogier et Neuville sur l'asphalte en Allemagne pour en découdre
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| Ött Tänak vainqueur du Rallye d'Allemagne à Neunkrichen, le 25 août. |
| Photo: AFP/VNA/CVN |
Brillant lors des spéciales disputées autour des vignobles de la vallée de la Moselle, Tänak a également bénéficié des déboires de ses principaux concurrents victimes de crevaisons samedi 24 août, le Belge Thierry Neuville (Hyundai) et le Français Sébastien Ogier (Citroën), qui cède à Neuville sa deuxième place au classement du championnat du monde.
"J'ai des sentiments partagés. Je ne suis pas vraiment content, j'ai eu des problèmes de freins dans la précédente spéciale donc je n'ai pas pu tout donner. Mais bon, on a terminé le rallye et on est content de ça", a sobrement déclaré le taciturne Estonien, fidèle à son habitude.
Tänak a en effet terminé seulement huitième de la dernière spéciale du rallye, ou "power stage", remportée par Neuville et qui permet aux cinq premiers d'inscrire des points supplémentaires au championnat du monde.
"Que puis-je dire ? On peut pas contrôler autre chose que soi-même, donc je fais du mieux que je peux", avait lâché dimanche matin 25 août le pilote de 31 ans, qui remporte ainsi son cinquième rallye de la saison, le onzième de sa carrière en WRC.
Et quand l'Estonien fait du mieux qu'il peut en Allemagne, sur son rallye fétiche, cela devient compliqué pour les autres pilotes de le suivre.
Car Tänak avait effectué un quasi sans-faute samedi 24 août sur les exigeantes routes du camp militaire de Baumholder, à l'inverse de Neuville et Ogier, qui ont crevé sur les redoutables plaques de blindage (Panzerplatte) faisant la renommée du rallye d'Allemagne.
Neuville, au contact jusqu'à sa crevaison lors de la première spéciale disputée sur la Panzerplatte, a alors vu son rêve de victoire quasi à domicile s'envoler, lui qui est né à quelques dizaines de kilomètres, juste de l'autre côté de la frontière.
"Le pneu arrière gauche a crevé. C'est une loterie et nous avons été vraiment malheureux. Cela peut arriver à tout le monde, c'est dommage", avait déclaré le Belge en samedi en milieu d'après-midi 24 août, mais désormais nouveau dauphin de Tänak.
Neuville nouveau dauphin
S'il avait avoué que c'était "dur de se lever le matin et de savoir qu'il n'y a plus aucune chance de gagner", le Belge s'est tout de même montré à son avantage, signant trois "scratches" (meilleur temps) dimanche, portant son total à sept sur ce rallye.
"On aurait probablement pu gagner, mais la crevaison fait partie du jeu, la victoire de Tänak est méritée", a relativisé Neuville, cinquième du rallye et qui passe devant Ogier au classement général du championnat du monde.
Pour le Français, le week-end a été plus compliqué. Habituellement à son aise sur les routes allemandes, il a accumulé les contreperformances, gêné durant tout le rallye par des problèmes de tenue de route et se plaignant d'une voiture "qui ne tourne pas".
"Je ne peux pas courir avec cette voiture", avait-il déclaré, dépité après la dix-septième spéciale, mettant Citroën dans une situation inconfortable, alors que le natif de Gap entretient une relation tourmentée avec le constructeur.
Revenu cette année au sein de l'écurie française après six titres mondiaux remportés chez Volkswagen et Ford M-Sport, Ogier ne semble désormais plus en mesure de remporter une septième couronne.
"Ce n'est pas le week-end que l'on attendait, mais on ne peut pas dire qu'on a pas essayé", a-t-il conclu après ce rallye qu'il finit à la 8e place.
Les pilotes ont bénéficié tout le week-end d'une météo particulièrement clémente lors de cette épreuve, seule manche du championnat du monde avec le rallye de Corse disputée exclusivement sur le bitume.
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| La Hyundai i20 du pilote belge Thierry Neuville négocie un virage dans une spéciale à la Panzerplatte, au rallye d'Allemagne, le 24 août. |
| Photo: AFP/VNA/CVN |
Au classement des constructeurs, belle opération pour Toyota, qui se rapproche à 8 points de Hyundai avec ce magnifique triplé Tänak-Meeke-Latvala.
La lutte promet donc d'être âpre entre Toyota et Hyundai, alors que seuls quatre rallyes doivent encore être disputés d'ici la fin de la saison (Turquie, Grande-Bretagne, Catalogne, Australie).
En WRC2Pro, c'est le Tchèque Jan Kopecky qui a remporté l'étape allemande dans la catégorie, alors que le Japonais Takamoto Katsuta, invité sur le rallye, a signé une belle dixième place.