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La jeune judoka ukrainienne Daria Bilodid émue après son sacre en moins de 48 kg aux Mondiaux de Tokyo, le 25 août. |
Il y a un an à Bakou, en Azerbaïdjan, Bilodid était devenue la plus jeune judoka de l'histoire (dames et messieurs confondus) sacrée championne du monde, à 17 ans et 345 jours précisément. Plus précoce encore que la légende japonaise Ryoko Tani (18 ans et 27 jours) et que le poids lourd Teddy Riner (18 ans et 159 jours), qui fait lui l'impasse sur le rendez-vous tokyoïte.
La longiligne Ukrainienne est désormais la première double médaillée d'or mondiale en individuel avant son 19e anniversaire, qu'elle fêtera le 10 octobre.
Comme aux Mondiaux-2018, Bilodid a battu en finale la Japonaise Funa Tonaki, N°1 mondiale et championne du monde 2017, par waza-ari. Elle qui n'avait jamais combattu au pays berceau du judo conserve son bilan parfait (4-0) face à Tonaki, comme face à toutes les adversaires nippones qu'elle a rencontrées jusque-là.
Illustration de son extrême solidité malgré son jeune âge: depuis l'automne 2017, la teenager ukrainienne a engrangé 47 victoires pour un seul combat perdu, contre la Française Mélanie Clément, en finale du Grand Prix de Tbilissi en mars.
Clément, justement, continue elle de tourner autour des podiums internationaux (7e aux Mondiaux-2017 et à l'Euro-2019, 5e à l'Euro-2018), sans parvenir à y monter pour l'instant: dans le mythique Nippon Budokan, niché en plein cœur de Tokyo, à quelques encablures du Palais impérial, et qui accueillera les épreuves olympiques de judo l'été prochain, elle s'est classée cinquième.
Le Japon privé d'or
Battue une première fois en quarts de finale (par Tonaki), puis victorieuse en repêchage (contre Pareto), elle s'est inclinée une seconde fois dans son combat pour une médaille de bronze, face à la Mongole Urantsetseg Munkhbat, par ippon. À 27 ans, il s'agit néanmoins du meilleur résultat de sa carrière, alors qu'elle ne se consacre pleinement au judo que depuis deux ans.
"On sait le morceau que c'est, je me fais piéger au sol encore une fois, comme aux Championnats du monde il y a deux ans contre elle (en quarts, ndlr), mais c'était pour la médaille... Ca ne passe pas loin, il y a du bon et du moins bon aujourd'hui, j'ai battu des filles que je n'avais jamais battues, j'ai fait tomber (mes adversaires), je fais un gros travail là-dessus, j'ai avancé dans ce championnat...", a commenté Clément au micro de la chaîne de télévison L'Équipe.
"C'est une cinquième place sur laquelle je vais apprendre et pouvoir continuer mon chemin jusqu'aux Jeux", a-t-elle estimé.
La Française Mélanie Clément subit un ippon battue par la Mongole Urantsetseg Minkhbat en -48kg aux Mondiaux de judo de Tokyo, le 25 août. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Sur ses terres, l'incontournable Japon a été privé d'or au cours de la première journée de compétition. Outre Tonaki, côté messieurs, Ryuju Nagayama n'a lui obtenu que le bronze en -60 kg, en en privant son compatriote Naohisa Takato, double tenant du titre mondial.
C'est le Géorgien Lukhumi Chkhvimiani (26 ans) qui s'est paré d'or, aux dépens de l'Ouzbekh Sharafuddin Lutfillaev, deux mois après avoir conquis l'or européen.
Les deux engagés français chez les poids légers, Walide Khyar (24 ans) et Luka Mkheidze (23 ans), ont eux été stoppés avant les quarts de finale, qui ouvrent la voie vers les médailles.