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Une maison détruite dans la ville syrienne opposante de Douma, près de Damas, le 30 décembre 2016. |
Ces combats en cours depuis deux semaines à Wadi Barada, localité opposante située à 15 km de Damas où se trouvent les principales sources d'eau potable pour la capitale, constituent une violation de la nouvelle trêve en Syrie censée ouvrir la voie à des négociations sous l'égide de la Russie, la Turquie et l'Iran, en vue d'un règlement du conflit.
Même si les violences ont cessé sur la plupart des fronts ou baissé d'intensité à la faveur du cessez-le-feu entré en vigueur le 30 décembre, elles continuent de tuer des civils. À Jablé (Ouest) notamment, un fief du régime, l'explosion d'une voiture piégée a fait 15 morts, essentiellement des civils, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Bastion du régime de Bachar Al-Assad, la capitale syrienne a été relativement préservée de la guerre ravageant le reste du pays, mais ses habitants sont durement touchés par une grave pénurie d'eau depuis le 22 décembre.
Le régime accuse les opposants de "contaminer au diesel" les réserves d'eau de Wadi Barada et de couper l'approvisionnement. Mais les insurgés affirment que les bombardements du régime ont détruit les infrastructures.
À Genève, Jan Egeland, chef du groupe de travail de l'ONU sur l'aide humanitaire en Syrie, a jugé difficile de savoir quel camp était responsable de cette situation.
"À Damas seule, 5,5 millions de personnes ont vu leur approvisionnement en eau coupé ou bien réduit parce que les sources de Wadi Barada sont inutilisables en raison des combats ou d'actes de sabotage ou des deux", a-t-il dit.
"Nous voulons enquêter sur ce qui s'est passé, mais avant tout, nous voulons rétablir l'eau", a-t-il poursuivi. "Le sabotage et la privation d'eau sont évidemment un crime de guerre, car ce sont les civils qui la boivent et ce sont des civils qui seront touchés par des maladies si elle n'est pas rétablie".