>>Syrie : offensive du régime près de Damas, mise en garde d'Ankara
>>Syrie : la poursuite des combats menace les négociations
Ruines à Douma, près de Damas, sous contrôle des opposants syriens, le 3 janvier. |
L'envoyé spécial a indiqué que les attentes et les espoirs reposent sur l'influence que ces deux pays exerceront sur les parties pour faire respecter le cessez-le-feu. "D'une part la Russie sur le gouvernement de la Syrie et ses alliés, comme le Hezbollah, et d'autre part la Turquie sur des groupes armés, comme cela a été le cas à Alep", a-t-il précisé.
"Il y a des incidents, nous les connaissons, nous en sommes informés", a-t-il reconnu. "Et nous essayons et espérons que les deux garants réussiront à les résoudre", selon un communiqué de l'ONU.
M. de Mistura a également indiqué que l'un des défis majeurs à l'organisation de toute réunion dans le contexte du conflit syrien est de savoir quels représentants de l'opposition convier. "Plus une réunion sur le conflit syrien est inclusive, plus elle a de chance de réussir", a-t-il souligné.
M. de Mistura intervenait à l'issue d'une réunion du Groupe de travail sur l'accès humanitaire en Syrie qui a notamment été l'occasion de faire "un bilan" de l'aide apportée aux Syriens en 2016, a précisé son Conseiller spécial, Jan Egeland.
L'année dernière, l'ONU et ses partenaires ont réussi à atteindre 1,3 million de personnes par-delà les lignes de front et à subvenir à 21% des besoins des populations dans les zones assiégés, une nette amélioration par rapport à 2015 où le taux n'était que de 1%.
M. Egeland s'est dit alarmé de l'étendue de la destruction à Alep où les opérations humanitaires se multiplient.
"Cela demandera un énorme effort pour reconstruire", a-t-il déclaré, signalant toutefois que de nombreuses personnes retournent néanmoins vivre dans la ville malgré la dangerosité. "Il y a des bombes et des munitions qui n'ont pas explosés et les bâtiments ne sont pas sûrs", a-t-il prévenu.