>>Syrie : la poursuite des combats menace les négociations
Dans une rue de la ville syrienne opposante de Douma, dans la banlieue de Damas, le 3 janvier. Photo : AFP/VNA/CVN |
La Turquie, soutien des opposants, et la Russie, alliée du régime, ont parrainé un accord qui a permis l'entrée en vigueur le 30 décembre d'une nouvelle trêve entre insurgés et régime avant la tenue vers la fin janvier de négociations de paix à Astana, au Kazakhstan.
Mais alors que les violences ont cessé dans la plupart des régions en Syrie depuis le début de la trêve, les combats ont continué à Wadi Barada, un secteur clé opposante où se trouvent les principales sources d'approvisionnement en eau potable pour les quatre millions d'habitants de Damas et de ses environs.
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), Damas a dépêché des renforts pour aider à s'emparer de la zone et à rouvrir les pompes vers la capitale qui souffre de graves pénuries d'eau depuis le 22 décembre.
"L'aviation et l'artillerie de Damas, aidé au sol de son fidèle allié du Hezbollah libanais, a bombardé toute la journée Wadi Barada, une localité située à 15 km au nord-ouest de Damas et assiégée depuis 2015 par l'armée", a précisé l'ONG.
Le régime du président Bachar al-Assad accuse les opposants de "contaminer au diesel" les réserves d'eau et de couper le réseau d'approvisionnement vers Damas. Les opposants, eux, affirment que les bombardements de Damas ont endommagé ces installations.
Parallèlement aux combats, des négociations sont en cours pour faire cesser les violences et réparer les infrastructures, a indiqué l'OSDH, en soulignant que Damas conditionne tout arrêt de son offensive à son "contrôle des sources d'approvisionnement en eau" dans le secteur.
AFP/VNA/CVN