>>Syrie : l'armée turque combat les Kurdes, essuie sa première perte
>>La Turquie envoie de nouveaux chars dans le Nord de la Syrie
Un char syrien à 5 kms de la ville-frontière de Karkamis, le 25 août. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
En déplacement à Gaziantep, dans le Sud-Est de la Turquie, le président turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé vouloir lutter avec "la même détermination" contre les forces kurdes et le groupe État islamique (EI), une semaine après un attentat qui a fait 55 morts pendant d’un mariage kurde dans cette ville proche de la frontière syrienne.
"Nous n’accepterons aucune activité terroriste à, ou près de, nos frontières", a-t-il lancé devant une foule brandissant des drapeaux, après avoir présenté ses condoléances aux familles endeuillées par l’attentat portant la marque de l’EI.
L’armée turque a annoncé avoir tué "25 terroristes", un terme qui s’applique aux combattants kurdes ou alliés à ces derniers. Mais l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), qui s’appuie sur un large réseau de sources en Syrie, a signalé la mort d’au moins 40 civils dans des bombardements turcs.
Une cinquantaine de chars et des centaines de soldats turcs sont entrés en Syrie depuis mercredi 24 août dans le cadre de l’opération "Bouclier de l’Euphrate".
Evoquant le souhait d’Ankara de "chasser Daech (acronyme arabe de l’EI) de Syrie", M. Erdogan a ajouté : "Nous sommes là pour cela à Jarablos et à Bachiqa. Nous ferons preuve de la même responsabilité dans d’autres zones si nécessaire".
Le président turc faisait allusion à la localité syrienne reconquise dès le premier jour de l’opération turque et à une localité du Nord de l’Irak où l’armée turque a frappé en janvier des positions jihadistes.