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Les tanks turcs en route pour la Syrie, à Karkamis, à la frontière turco-syrienne, le 25 août. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'armée turque a lancé mercredi 24 août l'opération "Bouclier de l'Euphrate" sur le territoire syrien visant à la fois à chasser l'EI de la zone et à contrer l'avancée des milices kurdes, désireuses selon elle de former un corridor le long de la frontière.
Les six chars turcs sont entrés en territoire syrien samedi matin 27 août, a constaté un photographe de l'AFP dans le village de Karkamis, à la frontière turque.
Selon le quotidien Hurriyet, la Turquie maintient désormais 50 chars et 380 soldats en Syrie après trois jours d'opération.
Le photographe a affirmé avoir entendu des explosions sporadiques au moment où les rebelles soutenus par Ankara s'affairaient à désamorcer les engins explosifs laissés par les combattants de l'EI à Jarablos.
L'agence progouvernementale Anadolu a confirmé que les rebelles détruisaient des explosifs, précisant que 20 engins avaient été neutralisés sur la seule journée de vendredi 26 août.
Pour Ankara, en conflit avec les Kurdes sur son propre territoire, cette opération vise entre autres à empêcher les Kurdes syriens de former une ceinture continue le long de sa frontière, qui menacerait directement la sécurité du pays.
Jeudi 25 août, l'artillerie turque a bombardé des positions des YPG dans le Nord de la Syrie, après que les services de renseignement ont remarqué que ses miliciens progressaient sur le terrain en dépit d'une promesse des États-Unis selon laquelle ils allaient reculer.
Aucune activité contre ce groupe n'a été signalée depuis.
Selon Hurriyet, les forces armées turques ont reçu l'ordre de "frapper immédiatement" en cas de tout mouvement des YPG vers Jarablos.
Ankara considère le PYD, principale milice kurde de Syrie, et son aile militaire, les YPG, tous deux issus du PKK, comme des organisations "terroristes" désireuses de créer une région autonome en Syrie.