>>Trêve en sursis après des raids contre l'armée et sur Alep
>>Sérieux accrocs dans la trêve, frictions entre Moscou et Washington
>>Trêve en Syrie : l’aide humanitaire doit être distribuée à Alep
Des Syriens marchent dans le quartier dévasté de Jouret-Chiah, un faubourg pro-régime à Homs, le 19 septembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Début de la trêve
Le 12 septembre, une trêve entre en vigueur à 19h00 locales (16h00 GMT), en vertu d’un accord annoncé par la Russie et les États-Unis, parrains respectifs du régime et de la rébellion.
Comme lors de la précédente trêve fin février qui avait duré quelques semaines, les jihadistes du groupe État islamique (EI) et du Front Fateh al-Cham (ex-Front al-Nosra, branche syrienne d'Al-Qaïda), qui contrôlent de vastes régions du pays, sont exclus du cessez-le-feu.
En dévoilant les grandes lignes de leur accord, Moscou et Washington n'ont pas dit publiquement quelles étaient les zones considérées comme "terroristes", c'est-à-dire contrôlées par les jihadistes.
Des groupes rebelles expriment leurs réserves concernant l’accord de trêve, mais sans le rejeter formellement.
L'accord pourrait "être la dernière chance de sauver" la Syrie, déclare le secrétaire d'État américain John Kerry, quelques heures après l'entrée en vigueur de la trêve.
Washington accuse Damas de bloquer l'aide humanitaire
Le 15 septembre, les États-Unis accusent le régime de bloquer l'aide humanitaire destinée à la population assiégée d'Alep et menacent de ne pas coopérer militairement avec la Russie en cas de violation de l'accord.
"Nous avions dit qu'il faudrait une période prolongée de baisse des violences (...) On ne l'a pas encore vue. On parle de sujets qui continuent d'être un problème, notamment l'aide humanitaire", affirme le porte-parole du Pentagone. Plus conciliant, le département d'État juge que "globalement, la cessation des hostilités tient" même si "elle n'est pas parfaite".
L'accord russo-américain prévoit l'acheminement d'aide humanitaire dans les zones opposantes. Mais, faute de garanties de sécurité suffisantes, des camions de l'ONU remplis de vivres et de médicaments sont bloqués dans une zone tampon entre les frontières turque et syrienne.
Premiers sérieux accros
Le 16 septembre 2016, la trêve connaît ses plus sérieux accrocs avec des bombardements aériens et de violents combats, qui font les premières victimes civiles, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Trois personnes, dont deux enfants, sont tuées à Khan Cheikhoun, une localité rebelle de la province d'Idleb (Nord-Ouest), dans des frappes menées par des avions non identifiés, d'après l'OSDH.
Une source militaire fait état "d'affrontements intenses" dans la périphérie de Damas, où l'armée bloque une tentative des opposants d'entrer dans la capitale par le quartier de Jobar.
Frappes sur une position de l'armée
Le 17 septembre, des frappes de la coalition conduite par les États-Unis contre des positions de l'armée syrienne dans la région de Deir Ezzor (Est) font au moins 90 morts.
La coalition affirme que ce bombardement était une erreur de cible puisqu'elle croyait viser des jihadistes de l'EI, présents dans la zone. Mais Damas dénonce un raid "délibéré".
"Fin" de la trêve
Le 19 septembre, l'armée syrienne déclare la "fin" de la trêve. Moins de deux heures après, des raids aériens visent plusieurs quartiers rebelles dans l'est d'Alep.
Le Groupe international de soutien à la Syrie (GISS), qui rassemble une vingtaine de pays et d'organisations internationales, doit se réunir mardi 20 septembre à New York, en marge de l'Assemblée générale de l'ONU.
AFP/VNA/CVN