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Des Syriens marchent dans les décombres du quartier de Karm al-Jabal ciblé par une frappe aérienne, le 18 septembre en Syrie |
La dégradation survient alors que le ton est brutalement monté entre les deux parrains de la trêve, la Russie et les États-Unis, qui s'accusent mutuellement de faire capoter le cessez-le-feu.
Le raidissement s'est accru après les bombardements de la coalition conduite par les États-Unis qui ont fait au moins 90 morts à Deir Ezzor (Est) samedi 17 septembre, selon un bilan de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
La coalition a reconnu avoir bombardé ce qu'elle pensait être une position de l'EI, avant de mettre fin à l'opération dès que Moscou l'a prévenue qu'il s'agissait de troupes syriennes.
Moscou a réclamé une enquête complète : "Les actions des pilotes s'ils, comme nous l'espérons, n'obéissaient pas à des ordres de Washington, vont de la négligence criminelle au soutien direct aux terroristes de l'État islamique (EI)", a déclaré dimanche 18 septembre le ministère russe des Affaires étrangères.
Pour la conseillère du président syrien Bachar al-Assad, Bouthaina Chaabane, "ce raid était délibéré". "Tout était prémédité. Daech (acronyme arabe du groupe jihadiste EI) était au courant et quand il a avancé, les raids se sont arrêtés", a-t-elle affirmé par téléphone depuis Damas.
L'ambassadeur de Syrie auprès de l'ONU, Bachar Jaafari, au Venezuela pour le Sommet des non-alignés, a lui accusé les États-Unis de vouloir "faire capoter la trêve".
Le raid de la coalition est "un mauvais présage" pour le maintien de l'accord américano-russe en Syrie, a noté l'ambassadeur russe à l'ONU, Vitali Tchourkine.
Les jihadistes ont profité du raid pour avancer sur le stratégique mont Thourda, qui domine l'aéroport de Deir Ezzor tenu par le régime. Et selon une source militaire syrienne, un avion de l'armée a été abattu par l'EI.