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Francois Hollande à son arrivée aux Invalides pour la cérémonie d'hommage aux victimes des attentats terroristes, le 19 septembre à Paris. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
À moins de huit mois de la présidentielle, la lutte antiterroriste s'annonce comme un des thèmes incontournables de la campagne et la classe politique sait qu'elle ne peut ignorer les attentes des victimes, tant en matière d'indemnisation que sur le travail de mémoire.
La cérémonie de lundi 19 septembre, organisée depuis 1998 par les associations, se tiendra à l'Hôtel national des Invalides, dans les jardins de l'intendant.
"Après plusieurs témoignages de victimes et proches, le président de la République prononcera un discours pour exprimer la solidarité de la France", a indiqué Juliette Méadel, secrétaire d'État chargée de l'Aide aux victimes, dans un entretien lundi 19 septembre dans des quotidiens du groupe Ebra, dont les Dernières nouvelles d’Alsace et l’Alsace.
Le discours de François Hollande est très attendu, 10 mois après l'hommage solennel très orchestré par l'exécutif dans la cour d'honneur des Invalides aux victimes des attentats du 13 novembre 2015 à Paris et Saint-Denis.
De nombreux membres du gouvernement et de l'opposition seront présents cette fois encore, notamment l'ancien président Nicolas Sarkozy et l'ancien Premier ministre Alain Juppé, tous deux candidats à la primaire à droite en vue de 2017.
"Le 19 septembre, hommage de François Hollande à toutes les victimes du terrorisme dans les jardins de l'intendant de l'hôtel national des Invalides" : le tweet de Juliette Méadel sonnait début septembre comme l'annonce d'une cérémonie inédite.
"Elle va être comme d'habitude, elle existe depuis 18 ans, c'était une initiative associative, à laquelle nous sommes très attachés", réplique Stéphane Gicquel, secrétaire général de la Fédération nationale des victimes d'attentats et d'accidents collectifs (Fenvac).
"Nombre inégalé de victimes"
Le 19 septembre 1989, un avion DC-10 français de la compagnie UTA effectuant la liaison Brazzaville-Paris explosait en vol au-dessus du Niger, tuant 170 personnes, dont 54 Français.
Les familles des victimes d'attentats terroristes à leur arrivée, le 19 septembre, aux Invalides à Paris. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Depuis 1998, l'Association française des victimes du terrorisme (AfVT) et la Fenvac se réunissent à cette date devant la statue-fontaine de "La parole portée" aux Invalides, seul monument parisien dédié aux victimes du terrorisme, pour rendre hommage aux tués durant l'année écoulée, et invitent des responsables politiques. Ce fut le cas de François Hollande en 2012.
Mais, depuis l'an dernier, la France a basculé dans une nouvelle ère, avec "un nombre inégalé de victimes du terrorisme", souligne Stéphane Gicquel.
Le 13 novembre 2015 à Paris et Saint-Denis (130 morts), le 15 janvier 2016 à Ouagadougou (30 morts dont deux Français), le 13 mars à Grand-Bassam en Côte d'Ivoire (19 morts, quatre Français), le 22 mars à Bruxelles (32 morts, un Français), le 1er juin à Gao au Mali (quatre morts, un Français), le 13 juin un policier et sa compagne assassinés chez eux à Magnanville (Yvelines), le 14 juillet à Nice (86 personnes tuées sur la promenade des Anglais). Enfin, le 26 juillet, un prêtre est égorgé dans son église de Saint-Étienne-du-Rouvray, près de Rouen.
Et si la menace reste "maximale" en France, comme le martèle notamment Manuel Valls et comme en témoigne la série d'arrestations menées ces derniers jours en lien avec des projets d'attaques jihadistes, le terrorisme est un sujet éminemment politique.