>>Syrie : le Conseil de sécurité réclame un accès humanitaire à Yarmouk
Dans le Nord du pays, à Marea, ville stratégique pour l'approvisionnement des rebelles, deux voitures piégées ont explosé mardi soir 7 avril et des affrontements violents ont éclaté, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
"Il y a eu deux voitures piégées dans et près de Marea, qui est sous contrôle de militants islamistes et du Front Al-Nusra", affilié à Al-Qaïda, a déclaré Rami Abdel Rahman, directeur de l'ONG.
Le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Faisal Meqdad (3e à droite), rencontre à Damas une délégation de l'OLP, le 7 avril. |
Sept personnes ont été tuées dans la première explosion, et huit autres ont perdu la vie dans l'explosion de la deuxième voiture piégée près de la ville, a-t-il ajouté.
Le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Fayçal Moqdad, a reçu une délégation palestinienne dirigée par Ahmed Majdalani, un dirigeant de l'OLP, pour discuter des moyens de protéger les habitants du camp.
"À l'exception d'une intervention directe de l'armée, les autorités syriennes sont prêtes à soutenir par tous les moyens, y compris militaires, les combattants palestiniens", a affirmé Anouar Abdel Hadi, représentant de l'OLP à Damas, après la rencontre.
La situation médicale est horrible
"La situation médicale est horrible car tous les médecins ont quitté le camp. Il ne reste que quelques infirmiers", a témoigné Samer, resté à Yarmouk. Et mardi 7 avril, un tireur embusqué a tué une fille de 12 ans dans la périphérie du camp, a rapporté un autre résident. Le Conseil de sécurité a appelé lundi 6 avril "à protéger les civils et à assurer un accès humanitaire au camp pour fournir une aide vitale" aux habitants.
Le commissaire général de l'UNRWA (agence de l'ONU pour l'aide aux réfugiés palestiniens), Pierre Krähenbühl, a informé le Conseil de la "situation humanitaire totalement catastrophique" dans le camp où les habitants "survivent à peine" avec 400 calories par jour.
Les combats depuis le 1er avril ont fait au moins 38 morts, dont huit civils, selon l'OSDH. Parmi eux, sept membres du principal groupe palestinien combattant l'EI, Aknaf Beit al-Maqdess ont été exécutés, dont deux décapités par l'EI. Selon un responsable palestinien à Damas, 500 familles, soit environ 2.500 personnes, ont déjà fui ce grand quartier populaire.