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Des Syriens brandissent des drapeaux nationaux et le portrait de Bachar al-Assad le 27 mai 2021 à Damas, au lendemain de l'élection présidentielle dont il est vainqueur. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Lors d'une conférence de presse en soirée, le président du Parlement Hammoud Sabbagha a annoncé que M. Assad avait été réélu avec 95,1% des voix contre 88,7% lors de l'élection présidentielle de 2014.
Selon M. Sabbagha, 14,2 millions de personnes ont participé au scrutin, sur les 18,1 millions appelés théoriquement à voter, soit un taux de participation de 76,64%.
Deux autres candidats, l'ex-ministre et parlementaire Abdallah Salloum Abdallah et un membre de l'opposition tolérée par le pouvoir, Mahmoud Mareï ont remporté respectivement 1,5% et 3,3% de voix.
Ambiance de liesse
À Damas, des milliers de partisans de Bachar al-Assad se sont rassemblés sur la place des Omeyyades, agitant des drapeaux syriens et des portaits du président, scandant des slogans à sa gloire et dansant.
"Par notre âme, par notre sang, nous nous sacrifions pour toi Bachar", ont-ils entonné.
Une grande estrade a été érigée au milieu de la place, tandis que des portraits géants du président Assad se dressaient dans les environs ainsi que dans les rues adjacentes.
La soirée a été rythmée par des chants patriotiques, des jeux de lumières et des feux d'artifice.
"Une nouvelle fois Assad sort victorieux (...) Nous sommes avec toi leader de la guerre et de la paix", lance Hazem Latif, 28 ans, debout sur le toit de sa voiture sur la place des Omeyyades.
"Nous lui avons fait confiance au début et nous poursuivrons le chemin avec lui", ajoute le jeune homme, vêtu d'un T-shirt frappé d'un portait du président syrien.
"La victoire d'Assad porte deux messages, le premier adressé aux Syriens, celui d'un leader qui a gagné la guerre et veut gagner durant la phase de reconstruction, et le deuxième destiné à l'étranger d'un président qui mènera les pourparlers politiques après la fin des combats sur le terrain", affirme de son côté Houwayda al-Nidal, un médecin de 52 ans.
Dans la ville portuaire de Tartous (Ouest), des foules agitaient des drapeaux et des portraits de Bachar al-Assad tandis que certains dansaient en frappant sur des tambours, selon des images diffusées par la télévision syrienne.
Des milliers de personnes se sont également rassemblées dans la ville côtière de Lattaquié à Soueida, ville du Sud du pays, ou encore à Alep (Nord).
Besoins titanesques
Il s'agit de la deuxième présidentielle depuis le début en 2011 d'une guerre dévastatrice impliquant une multitude de belligérants et puissances étrangères. Ce conflit a fait plus de 388.000 morts. Les combats ont aujourd'hui nettement baissé en intensité.
Dans un pays aux infrastructures en ruines, Bachar al-Assad se présente comme l'homme de la reconstruction, après avoir enchaîné depuis 2015 les victoires militaires avec l'appui de ses alliés, reprenant les deux-tiers du territoire.
Un récent rapport de l'ONG World Vision évalue à plus de 1.200 milliards d'USD (un peu plus de 1.000 milliards d'euros) le coût économique de la guerre.