>>Syrie: le retrait des armes lourdes de la zone démilitarisée à Idleb achevé
>>Syrie: les jihadistes retirent leurs armes lourdes de la future "zone démilitarisée"
Vue générale de la ville d'Idleb, le 30 septembre. |
L'incident intervient quelques jours après le retrait supposé de toutes les armes lourdes de la zone tampon, en vertu de l'accord conclu le 17 septembre entre Ankara, et Moscou, pour éviter un assaut dévastateur du gouvernement contre Idleb.
"Il s'agit de la première violation claire de l'accord depuis le retrait des armes lourdes. Cette zone est censée être débarrassée (...) des obus de mortier", a affirmé dimanche 14 octobre à l'AFP le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane.
Le 10 octobre, il avait déclaré qu'"aucune arme lourde (d'opposants ou de jihadistes) n'(était) désormais visible dans la zone tampon, prévue aux limites de la province d'Idleb et dans des secteurs voisins des provinces d'Alep, Hama et Lattaquié".
La Turquie et les insurgés avaient confirmé l'information.
Mais, samedi soir 13 octobre, plusieurs "obus ont été lancés sur une position militaire à Jourine, dans le nord de (la province voisine) de Hama, tuant deux soldats", a indiqué M. Abdel Rahmane.
Des tirs similaires ont visé la province d'Alep depuis d'autres secteurs de la zone tampon, a-t-il ajouté, sans être néanmoins en mesure de préciser si les tirs avaient été effectués par des groupes opposants ou jihadistes.
L'organisation Hayat Tahrir al-Cham (HTS) - dominée par l'ex-branche syrienne d'Al-Qaïda -, ainsi que d'autres groupes jihadistes, contrôlent plus des deux tiers de la future zone tampon et 60% de la province d'Idleb.
La partie restante de la province est aux mains du Front national de libération (FNL).
Selon le correspondant de l'AFP, les tirs d'obus de samedi soir 13 octobre étaient les premiers depuis mercredi 10 octobre.
Et le quotidien syrien Al-Watan a aussi fait état de bombardements, indiquant dimanche 14 octobre que des zones de l'ouest de la province d'Alep avaient été touchées par "des obus de mortier et des tirs d'artillerie lourde censés être retirés de la zone".
De nouveaux bombardements ont d'ailleurs été enregistrés dimanche soir 14 octobre sur un secteur situé "dans l'ouest de la zone tampon", rattaché à la province de Hama, a ajouté le directeur de l'ONG.