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Funérailles de Palestiniens tués la veille dans la bande de Gaza, le 13 octobre. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Selon la version de l'armée israélienne, cinq des Palestiniens ont été tués par balles après avoir forcé vendredi 12 octobre la barrière de sécurité très protégée entre la bande de Gaza et Israël, et attaqué un poste de l'armée situé à proximité.
Le porte-parole de l'armée Jonathan Conricus a précisé que 20 Palestiniens s'étaient infiltrés en Israël lors d'une "attaque organisée" après avoir actionné un engin explosif qui a endommagé la barrière.
Le ministère de la Santé palestinien dans la bande de Gaza a pour sa part précisé que sept Palestiniens avaient été tués au moment où des milliers de manifestants s'étaient approchés de la barrière séparant l'enclave palestinienne du territoire israélien.
Samedi 13 octobre, le ministère a donné les noms et l'âge des victimes: Ahmed al-Tawil, 27 ans, Mohammed Ismaïl, 29 ans, Ahmed Abou Naïm, 17 ans, Abdallah Daghma 25 ans, Afifi Atta Afifi 18 ans, Tamer Abou Armaneh 25 ans et Mohammed Abbas 21 ans.
Selon l'armée, quelque 14.000 "émeutiers et manifestants" ont participé aux protestations vendredi 12 octobre.
Les abords de la frontière avec Israël sont depuis le 30 mars le théâtre d'une vaste mobilisation contre le blocus imposé depuis plus de dix ans à la bande de Gaza par l'État hébreu. Les Palestiniens réclament aussi le droit de revenir sur les terres dont ils ont été chassés ou qu'ils ont fuies à la création d'Israël en 1948.
Au moins 205 Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens depuis le 30 mars, la plupart lors de protestations le long de la frontière, et d'autres par des tirs de chars ou lors de frappes de l'aviation israélienne, selon des sources palestiniennes.
Un soldat israélien a été tué
Israël soutient défendre ses soldats et son territoire. L'armée israélienne accuse le Hamas d'orchestrer la contestation et de se servir des manifestants pour couvrir ses activités opposantes. Le Hamas est considéré par Israël comme une organisation "terroriste".
Les dernières semaines ont vu une recrudescence de la mobilisation, tandis que l'ONU et l'Égypte cherchaient à favoriser une trêve durable entre Israël et le Hamas.
L'ONU a aussi œuvré à un accord entré en vigueur au cours de la semaine, pour la livraison à la bande de Gaza de carburant payé par le Qatar.
Le carburant devait augmenter la production de la seule centrale électrique de l'enclave et fournir aux Gazaouis plus que les quatre heures de courant qu'ils reçoivent chaque jour. Il devait également soulager un territoire éprouvé par les guerres, le blocus et la pauvreté.
Mais, le ministre israélien de la Défense, Avigdor Lieberman, a annoncé vendredi 12 octobre la suspension immédiate du fioul après les violences.