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Des Palestiniens portent un jeune manifestant blessé lors de manifestations à Gaza, le 12 octobre 2018. |
Gaza, soumise à un strict blocus israélien depuis plus de dix ans, a reçu cette semaine des livraisons de fioul payées par le Qatar, l'un des principaux soutiens du Hamas islamiste, au pouvoir à Gaza.
Ces livraisons destinées à la seule centrale électrique de Gaza avaient pour objectif de faire baisser les tensions alors que les Gazaouis manifestent depuis le 30 mars contre le blocus israélien, le long de la barrière séparant leur territoire d'Israël.
Vendredi 12 octobre, sept Palestiniens ont été tués lors de manifestations et d'affrontements avec les soldats israéliens, a affirmé le ministère gazaoui de la Santé.
Quatre des victimes ont perdu la vie à l'est du camp de réfugiés d'al-Bureij (centre de l'enclave palestinienne), et trois autres à l'est de la ville de Gaza et près de Rafah (sud), selon le ministère.
Les sept hommes étaient âgés de 17 à 29 ans, a-t-il précisé. Au moins 205 Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens depuis le 30 mars, et un soldat israélien a trouvé la mort.
Selon l'armée israélienne, environ 14.000 Palestiniens se sont rassemblés vendredi en différents points de la frontière.
"Un certain nombre d'assaillants se sont dirigés vers une position de l'armée israélienne. Les soldats israéliens ont tiré dans leur direction. Les assaillants ont été tués", a-t-elle dit dans un communiqué.
Une vingtaine de Palestiniens ont mené "une attaque organisée" et ont traversé la barrière de plusieurs mètres de haut séparant Gaza et Israël après avoir lancé un engin explosif, a affirmé sur Twitter le porte-parole de l'armée israélienne, Jonathan Conricus.
Cinq d'entre eux ont ensuite tenté d'attaquer une base de l'armée et ont été tués, a-t-il précisé.
"Graves événements"
Cette nouvelle journée de violence a décidé le gouvernement israélien à mettre fin aux livraisons de fioul à Gaza, fruit de l'accord conclu sous les auspices de l'ONU.
En vertu de cet accord, six camions transportant 450.000 litres de combustible avaient franchi mardi Kerem Shalom, le seul point de passage pour les marchandises entre Israël et Gaza, selon un responsable palestinien.
À la suite des "graves événements" de vendredi, "le ministre de la Défense (israélien) a ordonné l'arrêt immédiat des livraisons de carburants à la bande de Gaza", a affirmé dans un communiqué le bureau du ministre israélien de la Défense Avigdor Lieberman.
"Vendredi matin, quatre camions citerne venant d'Israël ont livré du fioul et après cela, des émeutes se sont produites. Il y a eu une grave tentative de forcer la frontière (israélienne) et d'attaquer des soldats", a indiqué M. Lieberman.
Il a ensuite accusé le Hamas de "continuer à faire l'éloge des auteurs d'attentats terroristes".
Le carburant livré par le Qatar devait renforcer la production de la centrale électrique de l'enclave et permettre ainsi l'augmentation du ravitaillement en électricité des Gazaouis, qui reçoivent actuellement environ quatre heures de courant par jour.
À Doha, un responsable qatari a déclaré que cette livraison était destinée "à éviter une aggravation de la catastrophe humanitaire à Gaza" et qu'elle n'avait aucune "motivation politique".
Après une relative accalmie, les dernières semaines ont vu une recrudescence de la mobilisation palestinienne contre le blocus israélien imposé à Gaza. De leur côté, l'ONU et l'Egypte cherchent à favoriser une trêve durable entre Israël et le Hamas.
La bande de Gaza a connu trois guerres depuis 2008 entre Israël et le Hamas. Environ 80% de ses quelque deux millions d'habitants sont tributaires d'une aide, selon l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa).
AFP/VNA/CVN