Syrie: la FAO appelle à investir dans l'agriculture

À l'occasion de la Conférence internationale des bailleurs de fonds pour la Syrie qui a eu lieu les 24 et 25 avril à Bruxelles, l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a appelé à investir dans le domaine agricole, moteur de stabilité et de rétablissement, selon un communiqué de l'ONU.

>>Syrie: les donateurs se mobilisent, appel à la reprise des pourparlers de paix

>>Syrie: les enquêteurs de l'OIAC attendus à Douma mercredi 18 avril, selon Moscou

>>L'ONU appelle au respect de la Charte des Nations unies

Des personnes déplacées à Harjalleh, en Syrie.
Photo: ONU/CVN

"Malgré un recul important, l'agriculture continue d'assurer presque la moitié de l'approvisionnement alimentaire en Syrie, faisant ainsi office de bouée de sauvetage pour des millions de syriens vulnérables. Cela prouve donc la résilience du peuple syrien et du secteur agricole", a indiqué Daniel Gustafson, directeur général adjoint de la FAO chargé des Programmes, dans une déclaration.

"Si le secteur agricole et les programmes de résilience dans les zones rurales ne bénéficient pas d'une aide supplémentaire, l'insécurité alimentaire continuera d'augmenter, les phénomènes de migration se poursuivront et tout espoir de stabilité sera vain", a-t-il ajouté.

La FAO a besoin de 120 millions de dollars dans le cadre de son Plan de réponse humanitaire 2018 pour la Syrie et n'a reçu, à ce jour, qu'un quart de la somme, indique le communiqué de l'ONU, ajoutant qu'avant le début du conflit en Syrie, l'agriculture représentait un quart du produit intérieur brut et le principal moyen d'existence pour presque la moitié de la population.

Aujourd'hui, un tiers de la population syrienne, soit 6,5 millions de personnes, est confronté à une situation de faim aigüe et le conflit continue d'alimenter la plus importante crise de réfugiés au monde. Les combats ont, pour la plupart, éclaté dans les principales régions agricoles de la Syrie et le secteur agricole a été lourdement affecté.

Selon la FAO, le total des dommages et pertes associés au secteur dépassent les 16 milliards de dollars depuis le début du conflit. Les déplacements massifs de population, les pertes de bétail à grande échelle et les dégâts causés sur les infrastructures ont entraîné une énorme baisse de la production alimentaire et une augmentation record des prix des produits alimentaires.

Malgré cela, indique le communiqué, de nombreux fermiers s'adonnent toujours à leurs activités agricoles, ce qui souligne par ailleurs la résilience du secteur agricole. La production de blé a atteint les 2 millions de tonnes métriques l'année dernière, soit le même niveau qu'avant la crise, lorsque la Syrie était considérée comme le grenier à pain de la région.

De nombreuses familles dépendent de leur propre production alimentaire pour vivre, y compris de la culture de légumes et de l'élevage de bétail. Il est donc logique de s'assurer que l'aide alimentaire soit associée à une aide agricole et à une aide pour le bétail afin de sauver des moyens d'existence, mais aussi des vies, selon le communiqué.

Xinhua/VNA/CVN

Rédactrice en chef : Nguyễn Hồng Nga

Adresse : 79, rue Ly Thuong Kiêt, Hanoï, Vietnam

Permis de publication : 25/GP-BTTTT

Tél : (+84) 24 38 25 20 96

E-mail : courrier@vnanet.vn, courrier.cvn@gmail.com

back to top