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Des pirates informatiques à travers le monde ont utilisé le site webstresser.org, pour lancer plus de 4 millions d'attaques en ligne |
Photo: AFP/VNA/CVN |
"Des pirates informatiques à travers le monde ont utilisé le site https://webstresser.org, qui pouvait être loué pour seulement 14,99 dollars (12,30 euros), afin de lancer plus de 4 millions d'attaques" en ligne, a annoncé la National Crime Agency (NCA) dans un communiqué.
"Les autorités de cinq pays, dont les Pays-Bas, la Serbie, la Croatie et le Canada, avec le soutien de la police écossaise et d'Europol, ont ciblé six membres du groupe criminel derrière https://webstresser.org", a précisé l'agence britannique de lutte contre le crime.
Parallèlement, la police néerlandaise, soutenue par ses homologues allemande et américaine, "a saisi des serveurs et fermé le site ce matin (mercredi 25 avril) à 11h30" (10H30 GMT), a-t-elle ajouté.
Le site était utilisé pour lancer des "attaques par déni de service", qui visent à inonder un réseau ou un ordinateur de requêtes pour l'empêcher de fonctionner. Mercredi midi 25 avril, la page d'accueil du site présentait un message annonçant que le nom de domaine avait été saisi par le ministère américain de la Défense.
Dans le cadre de son enquête, la NCA avait identifié une adresse à Bradford (Nord de l'Angleterre) où elle avait mené une perquisition, associée à un individu soupçonné d'être associé à l'attaque informatique qui avait affecté "sept des plus grandes banques britanniques" en novembre 2017.
Ces banques "avaient été contraintes de limiter leurs opérations, entraînant des coûts à hauteur de centaines de milliers de livres pour rétablir le service", selon la NCA.
L'agence avait ensuite identifié "l'infrastructure criminelle", située aux Pays-Bas, et "travaillé en collaboration avec la police néerlandaise" pour mettre fin à ses agissements.
"Par nature, la cybercriminalité est une menace qui traverse les frontières, et notre réponse doit s'appuyer sur une collaboration étroite entre les services", a souligné Jo Goodall, enquêtrice au sein de la NCA.
"Les arrestations effectuées ces deux derniers jours montrent qu'internet n'offre pas un anonymat absolu aux contrevenants, et nous espérons identifier d'autres suspects liés au site dans les prochaines semaines", a-t-elle ajouté.
En Croatie, le ministère de l'Intérieur a annoncé dans un communiqué que le site "était géré par un ressortissant croate âgé de 19 ans arrêté" mardi 24 avril. Présenté comme le propriétaire du site et soupçonné d'infraction grave contre la sécurité des systèmes informatiques, il risque "une peine de un à huit ans de prison".
En Serbie, deux personnes de 19 et 21 ans soupçonnées d'être des administrateurs du site ont été arrêtées, selon le ministère de l'Intérieur serbe. Il a expliqué que le site Webstresser était considéré comme le plus grand marché mondial pour la location de service de ce type d'attaques.