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La communauté internationale réagit aux frappes américaines, menées avec la France et la Grande-Bretagne, contre la Syrie. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Les frappes occidentales contre la Syrie interviennent "au moment où elle avait une chance d'avoir un avenir pacifique", d'après la porte-parole du ministère des Affaires étrangères russe, Maria Zakharova.
Moscou condamne fermement l'attaque conjointe des États-Unis, de la France et du Royaume-Uni : "Ils ont une nouvelle fois violé le droit international en commettant un acte d'agression militaire contre un État souverain qui combat le terrorisme international. Un crime de guere a été commis", déclarait Andreï Krassov, vice-président du Comité de Défense de la Douma, la Chambre basse du Parlement russe.
"C'est un scandale absolu, une violation flagrante du droit international. C'est un pas vers un conflit à grande échelle [...] et cela ne peut en aucun cas bien finir", a insisté le vice-président du Conseil de la Fédération, la Chambre haute du Parlement, Vladimir Djabarov. Après ces déclarations, la Russie a convoqué une réunion d'urgence du Conseil de sécurité à l'ONU.
L'Iran s'est aussi indigné contre l'attaque. Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a violemment dénoncé les frappes occidentales contre la Syrie en qualifiant de "criminels" les trois chefs d'états à l'origine de cette décision : "L'attaque menée ce matin contre la Syrie est un crime. Je déclare franchement que le président américain, le président français et la Première ministre britannique sont des criminels [...], ils n'obtiendront rien et ne tireront aucun bénéfice".
Même son de cloche du côté du Hezbollah. La "guerre" des États-Unis contre la Syrie "n'atteindra pas ses objectifs", a affirmé samedi 14 avril le Hezbollah chiite libanais, allié du pouvoir de Bachar al-Assad.
La défense anti-aérienne syrienne entre en action dans le ciel de Damas, à l’aube, samedi 14 avril. |
Photo : AP/VNA/CVN |
Mais d'autres nations ont tenu à apporter leur soutien à Donald Trump, Emmanuel Macron et Theresa May.
Depuis Lima, où il assiste au Sommet des Amériques, Justin Trudeau a soutenu "la décision des États-Unis, du Royaume-Uni et de la France de prendre des mesures pour diminuer la capacité du régime (du président syrien Bachar al-Assad, ndlr) de lancer des attaques par des armes chimiques contre ses propres citoyens".
La Turquie a, elle aussi, soutenu les frappes occidentales, jugeant qu'elles représentent une "réaction appropriée" à l'attaque chimique présumée à Douma. "Nous saluons cette opération qui exprime la conscience de l'humanité tout entière face à l'attaque de Douma que tout porte à attribuer au régime syrien", a affirmé un communiqué du ministère turc des Affaires étrangères.
Israël a justifié ces frappes en indiquant : "L'an dernier, le président américain Donald Trump a fait savoir que l'utilisation d'armes chimiques reviendrait à violer une ligne rouge. Cette nuit, sous la direction américaine, les États-Unis, la France et la Grande-Bretagne ont agi en conséquence...", a ajouté le responsable israélien, qui a requis l'anonymat.
"La Syrie sert également de base pour mener ce genre d'actions, notamment de la part de l'Iran, qui mettent en danger son territoire, ses forces et sa direction", a ajouté ce responsable. Selon la radio publique israélienne, l'État hébreu a été informé à l'avance des attaques menées par les États-Unis, la France et la Grande-Bretagne en Syrie.
Le président du Conseil européen, Donald Tusk, a annoncé que l'Union européenne "se tiendra aux côtés de ses alliés".
Quelques minutes plus tard, Angela Merkel a affirmé son soutien envers une "intervention militaire nécessaire et appropriée".