>>Lavrov et Kerry discutent du processus de paix en Syrie
Le président syrien Bachar al-Assad, le 11 février à Damas. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Dans un entretien paru le 20 février sur le site web du quotidien espagnol El Pais, relayé par l'agence officielle syrienne SANA, le président syrien explique que l'arrêt des opérations militaires exige aussi qu'on empêche les groupes insurgés d'exploiter cette période "pour renforcer leurs positions".
Pour lui, des pays comme la Turquie doivent cesser "d'envoyer plus d'hommes et d'armes ou tout type de soutien logistique aux terroristes".
"Bien entendu (...), nous avons déclaré que nous étions prêts (à respecter une cessation des opérations militaires), mais il ne s'agit pas seulement de le dire, car l'autre partie pourrait le dire aussi. Ce qui compte, c'est ce qui se passera sur le terrain", dit-il.
Alors que les chefs de la diplomatie russe et américaine, Sergueï Lavrov et John Kerry, ont discuté le 20 février par téléphone des "modalités" de ce cessez-le-feu, M. Assad a salué la contribution "essentielle" des forces russes et iraniennes dans la récente percée des forces gouvernementales en Syrie.
Interrogé sur son avenir, le président syrien déclare : "Dans dix ans, je veux avoir été capable de sauver la Syrie, mais cela ne signifiera pas que je serai encore président". Toutefois, "si le peuple syrien veut que je sois au pouvoir, j'y serai. Et s'il ne le veut pas, je n'y serai pas".
L'accord de Munich négocié le 11 février par le Groupe international de soutien à la Syrie (GISS) prévoit un cessez-le-feu et un accès sans entrave de l'aide humanitaire aux villes assiégées. Si ces conditions sont respectées, les pourparlers de paix inter-syriens pourraient reprendre en Suisse. L'émissaire onusien Staffan de Mistura espère pouvoir retrouver les deux camps le 25 février.
Xinhua/VNA/CVN