>>Hillary Clinton rattrapée dans les sondages par Bernie Sanders
>>L'Amérique regarde l'Iowa, Clinton et Trump à l'épreuve du vote
>>Hillary Clinton tire à elle la couverture "progressiste" de Bernie Sanders
Des soutiens de Hillary Clinton, pendant le caucus du Nevada, le 20 février à Las Vegas, aux États-Unis. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le milliardaire américain a confirmé dans les urnes son hold-up au sein du Parti républicain. Il n'aura fallu qu'une demi-heure après la fermeture des bureaux de vote pour que les médias le déclarent vainqueur sans conteste de la primaire de Caroline du Sud, un État conservateur où les évangéliques et les militaires exercent une influence démesurée.
Son succès a été accueilli par une immense ovation dans la salle où il a ensuite prononcé son discours de victoire à Spartanburg. C'est sa deuxième, après le New Hampshire au début du mois.
Le populiste au message contestataire et anti-élites a gagné parmi les républicains modérés et conservateurs, selon les sondages de sortie des urnes. Seuls les "très conservateurs" lui ont préféré le sénateur du Texas, Ted Cruz, qui avait remporté la consultation de l'Iowa le 1er février.
Avec 93,5% des voix dépouillées vers 02h35 GMT, Donald Trump obtenait 32,8% des suffrages ; suivi du sénateur de Floride, Marco Rubio (22,4%), et Ted Cruz (22,1%).
En quatrième position, avec environ 8% des votes, pointait Jeb Bush - frère et fils des présidents Bush - qui a annoncé les larmes aux yeux qu'il se retirait de la course à la Maison-Blanche, après cette nouvelle contre-performance.
Enfin, le gouverneur de l'Ohio au style consensuel John Kasich et le médecin noir à la retraite Ben Carson fermaient la marche.
Donald Trump s'est montré confiant dans le fait que les partisans de ses douze concurrents ayant abandonné vont tomber dans son escarcelle et pas se liguer contre lui.
Confiance également dans sa performance à la prochaine primaire républicaine dans le Nevada le 1er mars - "Nous allons être fantastiques" - et pour le "super mardi" quand onze États voteront le 1er mars - "Nous allons être très, très bons". "On repart à la guerre demain matin", a-t-il lancé.
Sanders parti pour durer
Donald Trump, le 20 février à Caroline du Sud, aux États-Unis. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Côté démocrates, l'enseignement de la journée est que le mouvement en faveur du sénateur du Vermont, Bernie Sanders, grandit dans le pays. Sa popularité se confirme chez les jeunes, dont il rafle les voix, mais aussi dans toutes les autres catégories de démocrates.
Alors qu'elle n'avait terminé première que d'un cheveu dans l'Iowa et qu'elle avait été largement battue dans le New Hampshire, Hillary Clinton a remporté la consultation du Nevada, organisée sous forme de réunions d'électeurs appelées "caucus", avec environ 52,6% des délégués, contre 47,4% pour Bernie Sanders, sur les résultats de 88,1% des bureaux de vote.
"Certains avaient peut-être douté de nous, mais nous n'avons jamais douté", a-t-elle déclaré lors d'un discours à Las Vegas. Pour la première fois du cycle des primaires, l'ex-ultra favorite pouvait savourer une victoire, même courte.
La candidate a livré un discours offensif, ancré à gauche et ciblé sur les minorités sur lesquelles elle compte pour les épreuves suivantes dans le Sud, où les Noirs représentent plus de la moitié des votants démocrates.
Empruntant au style antagoniste de Bernie Sanders, elle a lancé un message d'avertissement aux "hommes et femmes qui dirigent les entreprises de notre pays".
"Si vous abusez de vos employés, exploitez vos consommateurs, polluez notre environnement ou arnaquez les contribuables, nous vous demanderons des comptes", a-t-elle lancé, avant de s'envoler pour le Texas, qui votera lors du "super mardi".
Bernie Sanders a concédé la défaite dans un appel à sa rivale, mais revendiqué une victoire relative. Il avait commencé la course avec une notoriété quasi-nulle, 30 points derrière Hillary Clinton dans les sondages l'été dernier.
Certes, les employés hispaniques des hôtels et casinos de Las Vegas sont restés fidèles à la démocrate. Mais les voix hispaniques se sont apparemment réparties entre les deux candidats.
Et la vague Sanders s'est confirmée chez les jeunes : 72% des moins de 45 ans se sont ralliés au sénateur de 74 ans, tandis que les deux tiers des plus de 45 ans sont restés fidèles à Hillary Clinton, 68 ans, selon les sondages réalisés à l'entrée des caucus. La démocrate a aussi remporté les trois quarts des électeurs noirs.
"Nous avons le vent dans le dos", a déclaré Bernie Sanders dans un discours à Henderson, près de Las Vegas.
"Nous avons une chance excellente de gagner les États du +super mardi+", a affirmé Bernie Sanders, en appelant ses partisans à contribuer à sa campagne. Après le New Hampshire, il avait levé des montants records avec un appel similaire.
AFP/VNA/CVN