Suppression de formations universitaires pour améliorer la qualité de l’enseignement

Sur décision du ministère de l’Éducation et de la Formation, 145 filières de formation universitaires seront suspendues cette année en raison de leur nombre d’enseignants jugé insuffisant selon le règlement.

La décision a été prise à l’issue du contrôle de qualité des différentes filières de formation universitaires, réalisé au cours de l’année 2013. Sur les 3.000 formations des 244 universités qui ont fait l’objet de contrôles, le vice-ministre de l’Éducation et de la Formation, Bùi Van Ga, a annoncé la suspension de 207 filières de formation en raison du contingent d’enseignants qui ne respectait pas les normes. Plusieurs universités se sont alors empressées de se conformer à la loi, permettant à 62 filières d’être de nouveau autorisées à reprendre leur sélection d’étudiants. Le nombre de formations suspendues est donc tombé à 145 pour cette année.

En raison d’un nombre d’enseignants insuffisant, 145 filières réparties sur des dizaines d’universités seront suspendues pour cette année.

Des grandes universités, telles que l’Université nationale de Hô Chi Minh, l’Université de médecine et de pharmacie de Hô Chi Minh-Ville et l’École normale supérieure de Hanoi, vont être amenées à supprimer plusieurs filières de leurs offres de formations. Cette mesure vise à améliorer la qualité de l’enseignement.

Le vice-ministre Bùi Van Ga a également alerté 296 filières d’IUT (Institut universitaire et technologique) aussi pour cause d’insuffisance du nombre d’enseignants. Ces dernières se verront suspendues en 2015 si elles ne trouvent pas de solution convenable d’ici là.

Des règlements communs à l’ensemble des filières

Selon le chef du Département de l’éducation universitaire (ministère de l’Éducation et de la Formation) Bùi Anh Tuân, le ministère envisage de sanctionner plus rigoureusement les violations au règlement. «Le ministère de l’Éducation et de la Formation suit les règlements instaurés par la loi sur l’ouverture et la fermeture des formations. Il contrôle régulièrement la qualité de l’enseignement depuis ces trois dernières années», ajoute Bùi Anh Tuân. En 2010, le ministère avait suspendu 58 filières de niveau doctorat, ainsi que 161 filières d’agrégation en 2013. Actuellement, il envisage de réviser les noms anglais des universités dans l’ensemble du pays.

À compter de cette année, les universités seront obligées de déclarer leur liste des enseignants dans l’objectif d’améliorer la qualité de la formation universitaire.

La décision prise quant à la suspension des 207 filières universitaires a suscité de nombreuses réactions, notamment au sein des filières artistiques. Le Docteur Nguyên Duc Nghia, directeur adjoint de l’Université nationale de Hô Chi Minh-Ville, estime que les artistes peuvent être considérés comme des enseignants bien qu’ils n’aient pas de diplôme ou de grade universitaire. Ils disposent d’expériences précieuses qu’ils peuvent transmettre aux étudiants, notamment dans le domaine du théâtre ou du cinéma.

Pour cette raison, certains préconisent des règlements spécifiques pour chaque filière concernant le contingent d’enseignants et la création d’un conseil d’expertise pour examiner les formations au cas par cas.

Le Docteur Vu Thi Phuong Anh, directrice adjointe du Centre de perfectionnement et d’assistance à la qualité de l’éducation (Association des universités et IUT privés) partage la même idée. «Les règlements actuels sur le diplôme et le grade des enseignants pour toutes les filières de formation sont irraisonnables. En réalité, les filières artistiques demandent davantage d’expériences réelles», explique Mme Phuong Anh.

À l’inverse, le professeur et docteur Trân Ngoc Thêm, directeur du Centre de la théorie culturelle et de l’application (Université des sciences sociales et humaines de Hô Chi Minh-Ville), estime qu’il n’est pas nécessaire d’élaborer des règlements spécifiques à chaque filière. Les formations dans les domaines de la culture et de l’art méritent d’être distinguées : les étudiants formés dans le domaine de la théorie culturelle, de la gestion culturelle ou de l’histoire artistique ont besoin d’enseignants qui possèdent diplômes et grades universitaires selon les règlements communs à l’ensemble des filières. En revanche, les filières qui demandent des «expériences réelles» peuvent être enseignées par des artistes ou des artisans.

Selon le règlement actuel, une formation universitaire doit disposer au minimum d’un enseignant de niveau doctorat et de trois enseignants d’agrégation issus du secteur de formation correspondant.

 

Huong Linh/CVN

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