>>Mondial-2018 : sans-faute pour l'Allemagne, sans briller pour l'Angleterre
Le gardien-capitaine des Bleus, Hugo Lloris (gauche), abattu après sa boulette face à la Suède en qualifications du Mondial, le 9 juin 2017 à Solna. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La Suède et la France sont à égalité dans le groupe A (13 points), mais les Bleu et Jaune devancent les Bleus à la différence de buts (+8 contre +6). Les Pays-Bas reviennent à trois longueurs (10 points) après leur carton face au Luxembourg (5-0), alors que la Bulgarie (9 points) a perdu une occasion (défaite 2-1 au Belarus).
C'est un sérieux coup de froid pour les hommes de Didier Deschamps, qui subissent leur premier revers dans ces qualifications. Un sérieux avertissement. Les Bleus, qui avaient auparavant bien négocié leur premier match à risque, aux Pays-Bas (1-0 en octobre), ont cependant un calendrier favorable, avec sur leurs quatre derniers rendez-vous, trois à domicile (contre Néerlandais, Luxembourgeois et Bélarusses) et un seul déplacement, en Bulgarie.
Le drame s'est joué dans les dernières secondes, lorsque Lloris a dû sortir de sa surface. Mais sa relance était approximative, et Toivonen, depuis la ligne médiane, profitait de l'offrande pour envoyer un long ballon dans la cage vide (90e+3). "Ce n'est pas l'un des pires moments de ma carrière, il faut relativiser, c'est du sport. Il y a parfois des erreurs, aujourd'hui ça me tombe dessus. Il n'y a pas de problème, je l'assume totalement", a-t-il dit sur Canal+ Sport.
Cruel pour Lloris, qui avait auparavant sorti le grand jeu en boxant un centre-tir de Durmaz (59e) et en détournant d'une claquette un coup franc de Forsberg (66e). Cruel pour un gardien pourtant avare de bourdes aussi sensationnelles...
Deschamps a dit vouloir ne "pas accabler Hugo" Lloris. "Il est souvent décisif mais là, ça nous coûte cette défaite. Le nul n'était pas le score idéal mais ç'aurait quand même été un bon point, ça nous aurait permis de laisser la Suède derrière nous". "Il va falloir cravacher encore plus dur pour atteindre notre objectif. Il y a encore douze points en jeu, il va falloir aller les chercher", a lancé le sélectionneur.
Giroud égale Benzema
Les Bleus savaient qu'ils rencontreraient une autre adversité que le faible Paraguay, balayé 5-0 une semaine avant à Rennes. Il n'y avait qu'à penser au match aller, une victoire dans la douleur (2-1) en novembre. Le match retour fut du même acabit. Les deux nations ont fait jeu égal lors d'une partie tendue, aux occasions nettes rares. Et quand Giroud a ouvert le score en enchaînant contrôle et demi-volée puissante du gauche (37e), Durmaz lui répondait dans la foulée (43e), laissé seul au deuxième poteau.
L'équipe de France battue par la Suède à Solna, en qualifications pour le Mondial, le 9 juin. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Giroud a ainsi égalé le nombre de buts en sélections de son rival Benzema (27), en moins de capes (63 contre 87). Mais l'avant-centre d'Arsenal a relativement peu été servi, la faute à une animation brouillonne du côté des Griezmann, Payet et Sissoko. Afin de surveiller Forsberg, meilleur passeur de la saison en Bundesliga avec le RB Leipzig, DD avait choisi de titulariser Sissoko au détriment de Dembélé. Sissoko a eu du mal à entrer dans son match et à limiter son déchet technique.
Griezmann sort dépité
Il a cependant offert une occasion à Griezmann, dont la tête se heurtait au gardien (53e). Ce dernier, en tant que leader d'attaque attitré, était encore plus attendu. Il ne s'est pas caché, et son coup franc bien placé était détourné par Olsen (64e). Mais le Madrilène était visiblement harassé, et il fut remplacé pour le dernier quart d'heure par Mbappé. Griezmann, dépité, n'a pas daigné lancer le moindre regard à Deschamps en rejoignant le banc.
Mbappé, lui, a fait une bonne entrée mais n'a pas vraiment eu de ballon à rendre décisif. Payet aussi a alors été remplacé, par Lemar, auteur d'une bonne rentrée sur le flanc gauche. Une fois n'est pas coutume, Payet a éteint des situations intéressantes par de l'imprécision technique, contrôle trop long (16e) ou mauvaise passe (24e), ou des centres ne trouvant personne. Mais c'est tout de même lui qui alerte Giroud pour l'ouverture du score.
Et Pogba ? Le joueur le plus cher du monde s'est concentré sur ses tâches défensives aux côtés de Matuidi, très actif. L'une de ses rares incursions offensives n'a pas été récompensée, une petite frappe rasant le montant gauche (55e).