>>Roland-Garros: un dimanche chargé après la pluie
La joie de Kristina Mladenovic, victorieuse de Garbiñe Muguruza à Roland-Garros, le 4 juin. |
Le chemin est encore semé d'embûches jusqu'à la Coupe Suzanne-Lenglen mais aucune ne semble insurmontable désormais pour "Kiki", après sa victoire (6-1, 3-6, 6-3) contre l'Espagnole, malgré 16 doubles fautes !
"Tout n'est pas parfait", comme l'a souligné la Nordiste, 24 ans, en s'adressant au public, non sans lâcher quelques sanglots de bonheur. Mais en réglant ses problèmes au service, elle est capable d'aller bien plus loin que ce premier quart à Paris.
Contre la puissante espagnole, 5e mondiale, elle a relevé le défi du fond du court en réussissant de superbes coups gagnants, dans un match spectaculaire mais aussi émaillé de fautes, les plus grosses côté espagnol. Après un départ idéal, elle a surmonté la réaction de Muguruza dans le deuxième set pour s'imposer en 1h 59 min.
"Vous me faites pleurer... C'était un huitième de finale contre la tenante du titre, un énorme match que j'attendais. J'ai toujours joué sur un (court) Suzanne-Lenglen plein, mais là il était vraiment plein", a dit la No1 des Bleues (14e mondiale), un peu trop soutenue par les spectateurs selon son adversaire.
"Je pense que le public a été un peu dur avec moi aujourd'hui (dimanche 4 juin). Je comprends. Mais je pense qu'il aurait parfois dû être un peu plus respectueux, même pour le jeu. Parce qu'on devait s'arrêter, l'arbitre devait tout le temps les calmer", a expliqué Muguruza (23 ans), qui a fondu en larmes en conférence de presse.
Prochain obstacle pour Mladenovic : Timea Bacsinszky, qui a renversé l'Américaine Venus Williams (5-7, 6-2, 6-1) et l'a privée peut-être de sa dernière occasion de remporter Roland-Garros.
Une première depuis 23 ans
Bacsinszky est certes moins bien classée (31e) mais elle a plus l'habitude de ce niveau de la compétition. C'est la troisième fois d'affilée qu'elle y est présente. Elle s'y était arrêtée l'an passé, après s'être hissée jusqu'en demie en 2015.
Mladenovic peut déjà savourer d'être la première Française en quarts à Roland-Garros depuis Marion Bartoli en 2011. Elle sera forcément rejointe par une autre, puisque Alizé Cornet et Caroline Garcia s'affrontent en huitièmes lundi 5 juin. On n'avait pas vu deux Françaises à ce niveau à Paris depuis 1994 (Mary Pierce et Julie Halard).
Gaël Monfils contre Richard Gasquet avant l'abandon de ce dernier à Roland-Garros, le 4 juin. |
Chez les messieurs, il ne reste qu'un représentant, Monfils, qui a profité de l'abandon de Gasquet, blessé à la cuisse droite.
Monfils face à Wawrinka
"Je suis déçu. Cela fait deux, trois semaines que j'ai des problèmes au dos avec une sorte de cruralgie à la jambe, c'est très douloureux au toucher. J'ai tout fait pour qu'elle passe mais je pense que le nerf est toujours un peu irrité. Je ne pouvais tout simplement plus jouer", a expliqué le Biterrois (25e), qui a rendu les armes après un break de "La Monf" (7-6 (7-5), 5-7, 4-3).
Monfils est lui sorti "assez frustré" de ce match "décousu". "Cela m'énerve parce que quand il se blesse, Richard joue dix fois mieux et je n'arrive pas du tout à en mettre plus physiquement pour essayer de l'étouffer", a souligné le Parisien qui devra, justement "en mettre plus" pour avoir une chance d'écarter un autre ami, le Suisse Stan Wawrinka en huitièmes.
Le lauréat de l'édition 2015 s'affirme de jour en jour comme le rival No1 de Rafael Nadal, qui a infligé le tarif habituel à son compatriote Roberto Bautista (6-1, 6-2, 6-2), en 1h 51 min.
Cinq, c'est le nombre de jeux perdus en moyenne par l'Espagnol dans ses quatre premiers matches. Même le 18e mondial, Roberto Bautista, n'a pas pu modifier la tendance contre le Majorquin, seulement contrarié par l'arbitre, Carlos Ramos, qui lui a infligé deux avertissements pour avoir pris plus que les 25 secondes autorisées pour servir, son péché mignon.
Albert Ramos, joueur, a lui résisté à Novak Djokovic dans un premier set épique (75 minutes) avant de s'écrouler (7-6 (7/5), 6-1, 6-3). Le Serbe retrouvera l'outsider autrichien Dominic Thiem, qui n'a toujours pas laissé le moindre set en route.
AFP/VNA/CVN