>>Donald Trump envisage d'imposer une taxe sur les importations d'acier et d'aluminium
>>Wall Street trébuche à la fin d'un mois mouvementé
>>Wall Street finit en baisse, accueillant Jerome Powell avec inquiétude
Wall Street entame le mois de mars en baisse. |
Selon les résultats définitifs à la clôture, le Dow Jones Industrial Average a reculé de 1,68%, ou 420,22 points à 24.608,98 points.
Le Nasdaq a perdu 1,27%, ou 92,45 points à 7.180,56 points.
L'indice élargi S&P 500 a lâché 1,33%, ou 36,16 points, à 2.677,67 dollars.
Le président américain Donald Trump a affirmé jeudi 1er mars qu'il annoncerait la semaine prochaine l'imposition de droits de douane de 25% sur l'acier et 10% sur l'aluminium, au risque de provoquer une guerre commerciale avec ses partenaires.
"La réactions des marchés est compréhensible dans la mesure où ces annonces ont généralement un effet positif de court terme sur les industries protégées mais des conséquences négatives bien plus larges sur les échanges mondiaux", a réagi Alan Skrainka de Cornerstone Wealth Management.
Les producteurs américains d'acier et d'aluminium ont logiquement brillé, US Steel prenant 5,75% à 46,01 dollars et Century Aluminium avançant de 7,51% à 20,48 dollars. Mais ils furent bien seuls.
Les gros groupes internationaux ont en revanche souffert, à l'instar de Boeing (- 3,46% à 349,69 dollars), Caterpillar (- 2,85% à 150,23 dollars), et Apple (- 1,75% à 175,00), tous trois membres du Dow Jones.
L'Union européenne a annoncé son intention de "réagir fermement" à ces annonces de M. Trump, le Canada estimant de son côté qu'une taxe sur l'acier serait "inacceptable".
"L'entrée dans une certaine forme de guerre commerciale n'est pas une bonne nouvelle pour le marché", a commenté Patrick O'Hare de Briefing.
Toutefois, "il est trop tôt pour parler de guerre commerciale", a estimé M. Skrainka, ajoutant que le marché a "réagi excessivement".
En effet, "les importations d'aluminium et d'acier ne représentent que 2% du total des importations" américaines, a indiqué Barclays dans une note.
L'automobile souffre
Le marché a en revanche peu réagi à la deuxième audition du nouveau président de la banque centrale américaine, Jerome Powell, devant le Congrès.
"Des commentateurs ont trouvé qu'il avait adouci son ton par rapport à l'audition de mardi (27 février). Je ne le pense pas et je dirai davantage que Jerome Powell est par nature quelqu'un de prudent", a noté Quincy Krosby de Prudential.
Cela a participé à la forte détente du marché obligataire : le rendement des bons du Trésor à 10 ans baissait à 2,801% contre 2,861% mercredi soir (28 février), et celui à 30 ans reculait à 3,092% contre 3,124% la veille.
Sur le front des valeurs, les grands constructeurs automobile américains ont annoncé jeudi 1er mars une baisse de leurs ventes en février et ont reculé : General Motors a perdu 3,96% à 37,79 dollars, Ford a lâché 3,02% à 10,29 dollars et Fiat Chrysler a abandonné 2,83% à 20,59 dollars.
Le constructeur de motos Harley-Davidson a reculé (- 0,64% à 45,11 dollars) après l'annonce d'une prise de participation dans Alta Motors, une entreprise de la Silicon Valley qui fabrique des deux roues électriques.
Le site de ventes en ligne américain Overstock, qui s'est aussi lancé dans diverses activités liées aux cryptomonnaies et à la "blockchain", a reculé (- 4,39% à 57,75 dollars) après avoir indiqué faire l'objet d'une enquête du gendarme des marchés financiers (SEC).
ExxonMobil a baissé de 0,71% à 75,20 dollars. La major pétrolière américaine a décidé de se retirer de ses projets d'exploration communs avec le géant russe Rosneft en raison des sanctions occidentales visant ce dernier.