Depuis mai, les prix de nombre de produits de première nécessité tels que gaz, essence, sucre, acier, riz, engrais... ont tendance à baisser. L'IPC en juin n'a connu qu'une hausse de 0,22%. Il s'agit d'une croissance faible si l'on compare avec les mois de juin des années 2009 (+ 0,55%), 2007 (+ 0,85%) ou 2006 (+ 0,4%).
Selon des experts du groupe de régulation du marché domestique, relevant du ministère de l'Industrie et du Commerce, l'IPC, après une période de hausse élevée les premiers mois de l'année montre une tendance nette à la stabilisation. Cela s'explique par le bon rythme de croissance de l'économie nationale (au premier trimestre, + 5,83%, au premier semestre : plus de 6%), par l'équilibre de l'offre et de la demande de marchandises et par l'efficacité des mesures de régulation du marché. En juillet, l'IPC connaîtrait une légère hausse par rapport à juin, prévoient les experts.
Au premier semestre, "les prix, malgré une augmentation, sont toujours dans la limite contrôlable et restent dans la tendance annuelle d'évolution du marché", remarque Nguyên Tiên Thoa, chef du Département de gestion des prix du ministère de l'Industrie et du Commerce. Néanmoins, ce responsable n'a pas écarté la possibilité du retour d'une forte inflation si des mesures de stabilisation du marché ne sont pas prises à temps.
Défis pour le 2e semestre
D'après les analyses du groupe de régulation du marché domestique, au premier semestre, l'IPC a connu une hausse de 4,78% par rapport à décembre 2009. Afin de maintenir l'IPC en dessous des 8% pour toute l'année, la hausse mensuelle ne devra pas excéder les 0,5% le reste de l'année. Il s'agit, d'après eux, d'un grand défi car, au 4e trimestre, l'IPC connaît chaque année une hausse élevée.
Le ministère de l'Industrie et du Commerce constate qu'au 2e semestre, les risques d'instabilité du marché mondial pourraient entraîner une augmentation des prix de nombreux produits d'importation. De surcroît, le climat capricieux, les épizooties et épiphyties devraient avoir une influence négative sur la production pour bon nombre de marchandises. "Si nous n'avons pas de mesures ad hoc, une inflation élevée risque de faire son retour", s'inquiète Nguyên Thi Nga, chef adjointe du Département de gestion des prix du ministère des Finances.
Le groupe de régulation du marché domestique a proposé aux organismes de gestion étatique, aux localités et aux entreprises de poursuivre l'application de manière homogène et énergique des mesures de stabilisation macro-économique. Les grandes villes comme Hanoi et Hô Chi Minh-Ville doivent mettre en oeuvre des programmes concrets de stabilisation des prix et de stockage des marchandises de première nécessité. En même temps, elles doivent développer le système de distribution, renforcer les inspections de l'affichage des prix notamment dans les marchés et les points de vente au détail.
Pour une hausse de l'IPC de seulement 8% sur toute l'année, "les mesures de stabilisation des prix devront être poursuivies", affirme Nguyên Tiên Thoa, soulignant notamment le rôle du ministère des Finances dans le contrôle des prix pendant les derniers mois de l'année. Sans compter la nécessité des activités de contrôle et d'inspection des prix de plusieurs produits de première nécessité, par une mission interministérielle regroupant les représentants des ministères des Finances, de l'Industrie et du Commerce.
Linh Thao/CVN