États-Unis
Sprint final au Sénat américain pour suspendre le plafond de la dette

Le Sénat américain est engagé jeudi 1er juin dans une course contre la montre pour valider à son tour une suspension du plafond de la dette, et écarter ainsi la menace d'un défaut de paiement de la première puissance économique mondiale.

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Le Congrès américain, le 31 mai.
Photo : AFP/VNA/CVN

"Le Sénat restera en séance jusqu'à ce que nous parvenions à adopter un texte", a promis le chef démocrate Chuck Schumer.

Il n'a pas écarté la possibilité d'un vote ce week-end.

L'Amérique, comme toutes les grandes économies ou presque, vit à crédit. Mais contrairement aux autres pays développés, les États-Unis buttent régulièrement sur une contrainte juridique : le plafond de la dette, son montant maximal d'endettement, qui doit être formellement relevé ou suspendu par le Congrès.

Négociations acharnées

De cette procédure législative de routine, les républicains, majoritaires à la Chambre des représentants depuis janvier, ont fait un instrument de pression politique contre le président démocrate Joe Biden - donnant lieu à des séances de négociations interminables, abondamment commentées par le tout Washington.

Les deux parties ont finalement arraché un accord au forceps, qui doit permettre d'éviter le pire : que les caisses du pays se retrouvent à sec le 5 juin, risquant de pousser les États-Unis au défaut de paiement.

Cette situation sans précédent plongerait dans l'inconnu la finance et l'économie américaines mais également, par ricochet, internationales.

C'est pour éviter ce scénario aux répercussions potentiellement catastrophiques que le président démocrate Joe Biden et le patron républicain de la Chambre des représentants Kevin McCarthy ont conclu ce compromis.

L'accord a été approuvé mercredi soir 31 mai par une grande majorité des élus de la Chambre des représentants. Et nécessite désormais l'aval du Sénat.

Concrètement, le texte permet de suspendre pendant deux ans, donc jusqu'après les élections présidentielles et législatives de 2024, le montant maximal d'endettement des États-Unis, actuellement à 31.400 milliards d'USD.

En échange, les démocrates ont accepté de limiter certaines dépenses, mais pas autant que souhaité par les républicains.

"Pas le luxe d'attendre"

Le sénateur Chuck Schumer, le 31 mai.
Photo : AFP/VNA/CVN

"L'accord adopté hier soir par la Chambre est une étape encourageante vers un assainissement des finances publiques, mais ne vous y méprenez pas, il reste encore beaucoup à faire", a assuré le ténor républicain au Sénat, Mitch McConnell.

S'il a invité ses pairs à valider l'accord, plusieurs sénateurs conservateurs ont déjà annoncé qu'ils s'opposeraient au texte.

Gros point de contentieux pour la gauche, le compromis inclut des modifications aux conditions imposées pour bénéficier de certaines aides sociales.

"Je ne peux pas, en mon âme et conscience, voter en faveur d'un projet de loi qui porte préjudice aux travailleurs", a fait savoir l'influent sénateur Bernie Sanders.

L'état-major du Congrès est toutefois confiant pour l'instant sur une adoption du texte de 99 pages. Il est de fait très courant que des compromis de dernière minute soient conclus sur ce type de dossier.

Mais "le Sénat n'a pas le luxe d'attendre", a insisté Chuck Schumer.

AFP/VNA/CVN

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