>> Wall Street termine en baisse, lestée par la remontée des taux et la crise de la dette
>> Wall Street en nette hausse prévoit un accord sur la dette américaine
L'indice Dow Jones a cédé 0,15% à 33.042,78 points tandis que le S&P 500 est resté stable (+0,00%) à 4.205,52 points. Tiré par la technologie et surtout les semi-conducteurs liés au développement de l'intelligence artificielle (IA), le Nasdaq a conclu en hausse de 0,32% à 13.017,43 points après être monté de plus de 1,4% en séance.
Le parquet du New York Stock Exchange. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'événement du jour a été l'ascension de Nvidia, le fabricant de processeurs ultra-puissants recherchés pour l'IA, au sein du cercle très fermé des groupes qui valent plus de 1.000 milliards d'USD à Wall Street.
À l'ouverture, le groupe de Santa Clara a dépassé ce seuil pour la première fois de son histoire, l'action, qui a pris 175% depuis le début de l'année, passant largement au-dessus de 404,86 USD pour franchir cette limite.
L'entreprise a ainsi rejoint les cinq mastodontes de Wall Street dont la valorisation en Bourse va au-delà de 1.000 milliards. Il s'agit de quatre géants américains de la tech (Apple, Microsoft, Amazon, Alphabet) et du groupe pétrolier saoudien Saudi Aramco.
En deuxième partie de séance, Nvidia a toutefois réduit la voilure et est redescendu sous cette barre symbolique pour clôturer en hausse de 2,99% à 401,11 dollars.
L'accord sur la dette en ligne de mire
"Le Nasdaq a mené la danse avec Nvidia qui a rejoint le club des mega-valorisations (...) mais les projecteurs restent braqués sur Washington et sur la Chambre des représentants", a signalé Edward Moya d'Oanda.
La Chambre basse doit voter mercredi sur le projet d'accord sur la dette conclu entre la Maison Blanche et les dirigeants du Congrès. Le Sénat pourrait voter ce week-end.
Dans ses grandes lignes, l'accord scellé ce week-end relève pendant deux ans le plafond d'endettement public des États-Unis. Celui-ci est actuellement fixé à 31.400 milliards d'USD.
Il prévoit une baisse de 10 milliards d'USD des fonds alloués aux services fiscaux pour se moderniser et impose de nouvelles conditions pour bénéficier de certaines aides sociales.
Le vote au Congrès n'est toutefois pas acquis et le texte fait l'objet d'une résistance farouche de la part de certains élus des deux bords.
"Il en faudra peu pour que l'accord de principe déraille mais l'optimisme est de mise", les investisseurs "estimant que le Congrès ne va pas mettre l'économie en danger en enclenchant une catastrophe pourtant évitable", a poursuivi M. Moya.
L'accord doit être entériné avant le 5 juin, date après laquelle, selon Janet Yellen, la secrétaire au Trésor, les Etats-Unis vont manquer de trésorerie pour payer leurs échéances.
Sur le front macro-économique, la confiance des consommateurs aux États-Unis a reculé en mai pour s'établir au plus bas depuis novembre. Cela a légèrement assombri les indices qui étaient partis sur de meilleures bases en début de séance.
Du côté des valeurs, Tesla a grimpé de 4,14% à 201 dollars alors que le patron du constructeur de véhicules électriques se déplaçait en Chine où il a rencontré le ministre chinois des affaires étrangères.
Ford a gagné 4,09% à 12,59 USD après une note favorable d'analystes.
L'action de la chaîne de magasins Kohl a chuté de 5,14% à 19 USD après avoir subi, comme son rival Target la semaine dernière, une volée de protestations sur les réseaux sociaux parce que l'enseigne vend des articles célébrant la communauté LGBT+ et la "Gay Pride".
Sur le marché obligataire vers 20H20 GMT, les rendements se détendaient à 3,69% contre 3,79% vendredi 26 mai pour les bons du Trésor à dix ans.
AFP/VNA/CVN